A l’occasion d’une allocution des membres du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a précisé que les plages, lacs et centres nautiques pourraient rouvrir avec le déconfinement. Les maires devront en faire la demande au préfet et assurer des dispositifs de distanciation sociale.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, ce mardi 5 mai, le Sénat a adopté un amendement permettant l’ouverture au public des plages et forêts, par décret, et à condition de pratiquer une activité sportive individuelle.
Une pression presque symbolique sur le gouvernement, et contre son avis, puisqu’il est le seul à pouvoir publier ces décrets. Édouard Philippe rappelait hier aux députés que les plages resteront fermées jusqu’à début juin.
Mais le message semble avoir été entendu. Lors de la présentation du plan de déconfinement aujourd’hui, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner a apporté des précisions : « La règle générale reste la fermeture. Mais le préfet pourra autoriser [l’accès aux plages ] sur demande des maires ». Ces derniers devront présenter un dispositif et des aménagements suffisants pour permettre la distanciation physique.
Une pression de la Région et des élus locaux
Cela donne donc une marge de manœuvre aux élus locaux pour faire pression. Depuis des semaines, maires, présidents de collectivités, des élus de toute la France sont montés au créneau pour demander de permettre au public d’accéder à la mer dans des conditions sanitaires précises.
Renaud Muselier, président LR de la Région Sud, et président des Régions de France (ARF), a demandé par écrit à Édouard Philippe « une doctrine claire » et adaptée aux territoires pour la reprise des activités nautiques et individuelles sur les plages. Il met en avant que tous les départements sont au vert dans la région sur la carte du confinement. Mais aussi, les filières économiques autour de la mer ayant besoin de sortir de la crise.
L’économie de certaines villes est majoritairement basée sur l’activité balnéaire. Comme à Cassis, où la maire LR Danielle Milon a posé l’ultimatum du 15 juin pour rouvrir l’accès à la mer, sous peine de nombreux dépôts de bilan. Elle propose un système de créneaux horaires par âge étaler l’afflux du public et éviter de trop grands regroupements.