Le président de la République s’est exprimé sur la question de l’ouverture des écoles le 11 mai, date du début du déconfinement progressif.
Emmanuel Macron a visité en fin de matinée une école de Poissy, dans les Yvelines, pour tenter de dissiper les inquiétudes sur une rentrée scolaire très contestée après le début du déconfinement le 11 mai. À la suite d’une visioconférence avec des maires d’Île-de-France, le président de la République a donné une courte interview à la télévision.
Une rentrée progressive et concertée
Le chef de l’État précise que 30 000 élèves ont continué à aller à l’école depuis le début du confinement. Puis il rappelle l’importance de relancer le système scolaire, en particulier pour palier aux inégalités « qui se creusent avec le confinement », et « pour un enfant, rester 2 mois à la maison, c’est très traumatisant ».
Il a donc affirmé qu’une « pré-rentrée » aura bien lieu le 11 mai pour un redémarrage « progressif et concerté » des écoles.
Maires, parents et enseignants sous contrainte ?
« Non », répond le président de la République, rappelant un travail « collectif » et concerté pour la reprise des classes. Il ne définit pas si les maires et directeurs d’école pourront refuser d’ouvrir les établissements scolaires, il précise seulement « certains ouvriront le 12 ou le 14 », selon les conditions propres à chacun.
Du côté des parents, Emmanuel Macron a évoqué des justifications à apporter à l’employeur sur l’impossibilité de travailler si l’école de leur enfant n’est pas ouverte. Ils pourraient ainsi ne pas bénéficier du chômage partiel s’ils décident de rester chez eux alors que l’école peut accueillir leur enfant. Ce que certains observateurs considèrent comme une incitation forte à reprendre le travail pour les parents et enfants.
Une école en quatre temps
Le président de la République détaille que l’école sera organisée en quatre temps. Il y aura le temps à l’école en classe, le temps des études dirigées, une vie pédagogique non-scolaire avec des activités autour du sport, du civisme, de la citoyenneté, de la culture. « Nous nous appuierons pour cela sur les communes, et les acteurs du monde socioculturel », précise Emmanuel Macron. Un quatrième temps sera celui de « l’école à la maison ».