En temps normal, l’association marseillaise « Sourire d’enfant » voyage aux quatre coins du monde pour apporter des denrées, des fournitures aux familles et les aider à divers travaux. Pendant la crise, elle a décidé de rester à Marseille pour continuer à oeuvrer pour les plus démunis, en distribuant des repas chaque semaine.
Ils la présentent comme une association humanitaire jeune et dynamique. Eux, ce sont Nabil et Mouss, les fondateurs, accompagnés d’Alexandre et Yacine. L’essence de Sourire d’enfant, créée en 2018, vient de la volonté d’apporter du réconfort et des moments de joie aux familles les plus démunies à travers le monde. Dernièrement, le projet de la construction d’un orphelinat voyait le jour en Indonésie, sous l’impulsion de cette bande d’amis, une idée largement soutenue sur place. Aujourd’hui, les voyages étant obligatoirement suspendus, ils se sont engagés auprès des dispositifs d’aide locaux et donnent de leur temps aux Marseillais les plus fragiles.
D’un voyage au Maroc à la naissance d’un mouvement caritatif
Les quatre amis, pendant un voyage au Maroc, se sont rendus compte des conditions de vie dans lesquelles vivaient certaines familles. « Une centaine d’enfants sans rien », se rappelle Alexandre, qui nous raconte les prémices de cette grande action. Ces jeunes Marseillais n’ont alors plus qu’une idée en tête, celle de redonner le sourire aux enfants.
« Un de nos amis est influenceur, il nous a beaucoup aidés pour la cagnotte et la collecte de vêtements, grâce à lui, de nombreuses personnes ont pu connaître l’action et participer ». Partout en France, la collecte s’organise, ils achètent 400 paires de baskets pour les enfants. Viennent ensuite d’autres projets, qui s’enchaînent avec une détermination sans faille. Au Togo et au Niger, la bande aide à la construction de puits, des fournitures sont envoyées aux enfants de Djibouti au départ de Marseille.
Aujourd’hui, confinement oblige, les activités ont dû être stoppées, les échéances reportées. « On devait y aller en avril, mais c’est impossible » indique Alex. « Alors, on a décidé d’oeuvrer sur place ». Et les projets vont bon train. Les maraudes de l’association ont donc vu le jour, une semaine seulement après l’annonce du confinement.
300 repas distribués par semaine
Chaque lundi, mercredi et samedi, les quatre bénévoles s’affairent à la distribution des repas qu’ils ont pris soin de préparer. En accord avec d’autres associations de secteur, comme le collectif Maison Blanche, dans le 14e arrondissement, les repas sont ainsi livrés en bonne et due forme. « On fait tous les repas, on veut cuisiner pour eux. On essaie de toujours se relayer pour ne pas être tous dans la même pièce. On se doit de montrer l’exemple, c’est normal ! ». En effet, l’exemple, ces jeunes savent le diffuser sur leurs réseaux sociaux sur lesquels ils postent de nombreuses vidéos concernant leurs actions. « Notre force, c’est notre transparence sur nos réseaux. C’est pour ça que les gens nous suivent, ils voient ce qu’on fait et comment on le fait ».
Alors qu’il prend le temps de répondre à nos questions, Alex et ses collègues viennent de terminer la préparation de la maraude du lundi qu’ils n’ont pas oublié de présenter à leurs abonnés Instagram et Snapchat. Une communication 2.0 qui leur vaut aujourd’hui une belle notoriété et un soutien de la part de personnalités marseillaises comme Jul, Bengous ou encore Alonzo. Ce dernier a notamment déclaré venir aider l’association dès la fin du confinement en participant aux maraudes. Un geste solidaire qui en inspirera sûrement bien d’autres, pour soutenir ces bénévoles à l’engagement exemplaire.
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