Martine Vassal a réagi après la réquisition par la Région Grand Est des 6 millions de masques commandés par le Département des Bouches-du-Rhône.

« Je suis scandalisée. La vie des Provençaux ne vaut pas moins que celle de nos compatriotes du Grand-Est ». Martine Vassal ne décolère pas. Dans un communiqué de presse, la présidente (LR) du Département des Bouches-du-Rhône a réagi à la réquisition de la livraison de masques par la préfète de la région Grand-Est, au profit de son Agence régionale de santé (ARS). Les six millions de masques commandés à la Chine, via Shanghai, étaient arrivés hier, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse.

Des réquisitions « purement inadmissibles et abusives, déclare Martine Vassal. Il n’y a aucune volonté de polémique, aucune volonté d’instrumentalisation politique comme certains cherchent à le faire, mais la situation appelle chacun à la responsabilité et à l’unité au service de la population. Au-delà du manque d’élégance et de l’absence flagrante de concertation et d’information de la Préfète de la Région Grand-Est, c’est un manque de responsabilité absolu de la part du Gouvernement. Il cautionne la décision de sa représentante de se servir sur le compte des collectivités qui se débattent pour réussir à passer des commandes, quand l’Etat lui-même semble ne pas y arriver.»

La présidente du Département des Bouches-du-Rhône dénonce « un scandale d’Etat», et attend du Ministre de l’Intérieur « qu’il engage sans délai une inspection pour faire toute la lumière sur ces actes honteux ». 

Elle rappelle, par ailleurs, que la Métropole Aix-Marseille-Provence et le Département ont porté assistance aux services de l’État en fournissant plus de 450 000 masques et du gel hydroalcoolique à l’ARS, à la Gendarmerie nationale, au Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille, au Grand Port Maritime de Marseille, aux hôpitaux, aux EHPAD et aux professionnels des Services de soins à domicile. « Pourquoi, alors que nous lui venons en aide, l’État ne joue pas le jeu aujourd’hui ? », poursuit-elle, réclamant que le Gouvernement clarifie sa position.

Bouton retour en haut de la page