90 clubs provençaux de plongée ont répondu présent à la demande du docteur Di Meglio, concernant la mise à disposition de la totalité de leurs réserves d’oxygène aux Ehpad dans le besoin.
L’initiative du docteur Frédéric Di Meglio, médecin chirurgien ORL installé à Aubagne, spécialisé en médecine du sport et en médecine de plongée, également président du Comité régional PACA de la Fédération française d’étude de sports sous-marins (FFESSM), a provoqué un élan de solidarité des clubs de plongée de la région. Fermés pour cause de confinement, ils ont choisis d’offrir les réserves d’oxygène qu’ils louent eux-même, aux Ehpad les moins équipés en protections sanitaires de la région.
Avec l’augmentation de malades en situation d’insuffisance respiratoire admis en réanimation, les Ehpad ont parfois été mis de côté. Après s’être entretenu avec un moniteur d’Ehpad, le Dr Di Meglio a remarqué un manque considérable d’instruments respiratoires dans ces établissements. Même si le gouvernement n’a pas officialisé la mesure, « nous devons agir en état d’urgence sans attendre d’instructions« , nous confirme le médecin du sport, « Emmanuel Macron a déclaré que nous étions en état de guerre et qu’il fallait créer de nouvelles solidarités, je pense que celle-ci est importante et utile« .
Un trésor pour les personnes atteintes de difficultés respiratoires
Les kits d’oxygénothérapie sont obligatoires à bord des bateaux de plongée. Ils permettent de faire face à des accidents de décompression puisqu’ils disposent d’un caisson de recompression. Les plongeurs victimes d’un accident de décompression sont donc placés sous oxygène une fois remontés à la surface en attendant de bénéficier de soin dans un service hospitalier.
On compte 300 Ehpad privés Synerpa dans la région. Ce sont dans ces établissements que les réserves d’oxygène ont été distribuées. Cela va permettre aux personnels soignants de le mettre à disposition de leurs résidents en insuffisance respiratoire avant qu’ils ne soient pris en charge à l’hôpital. Le dr Di Meglio a choisi de mettre en place une convention spécifique signée entre l’Ephad bénéficiant d’oxygène et le club de plongée fournisseur. « L’oxygène est médicale, c’est un médicament, il est important qu’elle soit tracée pour respecter la sécurité et les questions d’assurance » insiste-t-il.
La solidarité n’est pas finie !
Ce n’est que le début de cet élan d’entraide de la part des plongeurs. Certains clubs n’ont pas encore répondu à la mission et pourraient avoir envie de nager dans le sens de la solidarité. On compte 340 structures de plongée dans la région. L’une d’entre elle a déjà fait don de 8 réserves d’oxygène, une initiative qui donne envie d’en faire autant.