Depuis le début du confinement, les agents du Parc national des Calanques ont pu apprécier la présence plus fréquente et massive d’espèces animales qui, jusqu’alors, étaient tapies par crainte des hommes.
La nature aurait-elle repris ses droits en Méditerranée ? C’est en tout cas la constatation que font les agents du Parc national des Calanques depuis plusieurs jours, alors que puffins, dauphins, thons, cormorans et bien d’autres espèces méditerranéennes ont refait surface sur le site.
Pour Didier Réault, président du Parc national, le phénomène n’est pas surprenant. « Il s’agit là d’espèces qui s’étaient cachées. Nous savions qu’elles étaient présentes, nous en observions, mais pas si régulièrement et surtout pas en nombre comme c’est le cas ces derniers temps. Dès les premiers jours de confinement et avec la baisse de fréquentation humaine, les espèces présentes se sont réappropriées leur espace de vie, on les voit plus facilement. Bien sûr, elles ne sont pas nées d’hier, nous répète-t-il, elles vivent là depuis longtemps mais étaient beaucoup plus craintives du fait de la fréquentation importante du parc ».
Un constat inédit
Si aucune source scientifique ne peut être délivrée pour le moment, ces informations résultent toutefois de connaisseurs, photographes marins et agents, qui ont aujourd’hui un plus large champ d’action. Outre la crise sanitaire, et sans analyses scientifiques, d’autres raisons pourraient être envisageables, selon le président, qui indique toutefois : « Par rapport aux autres années, avec les mêmes conditions météorologiques, on observe que les espèces se sentent beaucoup plus libres ».
Des conditions inédites, permettant aux professionnels de tirer des constats de ce phénomène. « C’est la logique de la tranquillité. Aujourd’hui, nous sommes méfiants à cause du virus, et c’est aux animaux de sortir ».