En cette période de crise sanitaire, à l’heure du confinement, nos amies les bêtes placées en refuges ont toujours besoin d’une prise en charge, aujourd’hui mise à rude épreuve mais rigoureusement effectuée.

Dans la région, nombreux sont les établissements où sont chaque année accueillis des centaines d’animaux abandonnés ou esseulés. En temps normal, les refuges ont déjà des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs pensionnaires par manque de fonds, mais cette réalité perdure et s’accentue pendant cette période de confinement où les dons et les adoptions se font plus rares. Néanmoins, c’est avec beaucoup de sang-froid que les bénévoles et salariés continuent leurs missions, en prenant garde de respecter les mesures sanitaires imposées par le gouvernement.

Martine Sonnerhalter est la présidente du Centre de Défense des Animaux basé à Cabriès. Avec un employé en moins, elle et son équipe ont en charge une cinquantaine d’animaux qui sont toujours à l’adoption. Et, même si celle-ci est freinée, les membres ont tout de même réussi à trouver une famille à 10 d’entre eux depuis le début du confinement.

« Nous avons aménagé nos horaires. Le portail est fermé et les visiteurs ne peuvent venir que sur rendez-vous. Nous prenons soins de toujours rester à distance pour éviter tout contact. Quoiqu’il en soit, même avec une perte de 80% de nos revenus, nous nous occupons du refuge, un employé vient nettoyer et les nourrir tous les jours. En plus de cela, à longueur d’année nous avons du gel hydroalcoolique, nos employés et bénévoles sont très à cheval sur l’hygiène, glisse-t-elle. Tout ça pour dire que nous ne baissons pas les bras. »

, Les refuges animaliers de la région s’organisent face à la crise, Made in Marseille

Respect du confinement

Si certains ont fait le choix de continuer leur activité pour aider nos amis à quatre pattes à trouver un foyer, d’autres respectent quant à eux la règle de confinement. C’est le cas pour la Fondation Assistance aux Animaux, qui dispose de six refuges sur le territoire national. L’un d’eux se trouve à Brignoles, sous la responsabilité de Pierre Porre. Ici, aucune visite n’est acceptée. « Nous avons décidé de fermer l’accès pour nous protéger au maximum, dans une logique simple : si l’on tombe malade, qui va s’occuper des animaux ? Nous prenons toutes les dispositions pour respecter au mieux les indications gouvernementales. »

Le responsable évoque ensuite les masques, qu’ils ont préféré donner aux hôpitaux locaux grâce aux dispositions qu’ils ont su mettre en place pour éviter les risques de propagation du virus. Habituellement, une quinzaine de bénévoles s’occupent des pensionnaires, un effectif réduit à trois animaliers pendant la crise. Ajoutez à cela des habitudes d’hygiène strictes, les employés sont, comme il le précise, « sous cloche » et garantissent le confort aux animaux malgré les changements induits.
« Comme nous disposons d’un grand site, les animaux se promènent en liberté en-dehors de leurs box et nous avons un parc de promenade où ils vont plusieurs fois par jour. »

Les adoptions à l’arrêt ?

Et il en est de même à La Destrousse, commune des Bouches-du-Rhône, où l’association du Chat Libre en appelle, depuis son site internet, à la solidarité de tous, ayant elle-même préféré fermer ses portes le temps du confinement. Les adoptions, bien qu’au ralenti, n’en restent pas moins une priorité pour l’ensemble des soigneurs et bénévoles. « L’équipe des bénévoles reste mobilisée pour la prise en charge et les soins aux animaux. Et ce, tout en respectant les conditions de distanciation édictées par le gouvernement. Dans ce moment d’une exceptionnelle gravité, notre refuge a vraiment besoin de vous car les chats ne partent plus en adoption tandis que d’autres arrivent… Sans adoptants, l’association ne peut plus compter sur vos dons », peut-on y lire.

Enfin, à Marseille, la SPA interdit l’entrée de son bâtiment, les visiteurs doivent rester à l’extérieur avec obligation du port du masque pour déposer ou récupérer un animal. Dans cet établissement, 600 animaux attendent toujours une famille. Et pour contrer tout amalgame, elle aussi avait anticipé la crise en informant les citoyens sur le fait qu’un animal ne peut transmettre le Covid-19 et inversement, évitant ainsi toute vague d’abandons pendant cette période charnière.

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