Les 15 et 22 mars prochains, les électeurs vont choisir leurs maires. Alors si vous ne vous êtes pas encore penché sur les élections municipales à Marseille, pas de panique, voici les dix choses à savoir pour ce scrutin municipal et métropolitain.

1. Jean-Claude Gaudin tire sa révérence

Marseille vit ses derniers jours avec Jean-Claude Gaudin, à sa tête. Après 25 ans de mandat, le maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin ne se présente pas à sa propre succession. Agé de 80 ans, après quatre mandats successifs, l’édile qui a également été président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, député et sénateur – va se retirer progressivement du paysage politique français, notamment pour écrire ses mémoires. Jean-Claude Gaudin a présidé son dernier conseil municipal le 27 janvier 2020. (à retrouver par ici)

2. Quelles sont les compétences du maire ?

Le maire a la compétence de faire construire et d’entretenir les écoles, de s’occuper des activités périscolaires et de la cantine scolaire, mais aussi la gestion des crèches, des centre communaux d’action social et des maisons pour tous. Il doit également gérer les équipements municipaux sportifs et cultuels : stades, piscines, gymnases, bibliothèques, musées, opéras, salles de spectacles (Dôme, Silo…), mais aussi les parcs publics et les plages.

La mairie a aussi des compétences de polices et pompiers (à Marseille le bataillon des marins-pompiers). Le maire a des pouvoirs de police sur la santé, la salubrité, l’environnement, l’urbanisme… Il peut, par exemple, limiter le stationnement ou la consommation d’une source d’eau polluée, interdire la baignade lorsque la situation est jugée dangereuse…

Le maire est aussi officier de l’état civil, il organise aussi les élections (bureaux de vote, etc.), il statue sur les demandes d’inscription sur les listes électorales, il est chargé du recensement citoyen et organise les cérémonies patriotiques dans sa commune.

La loi lui interdit de cumuler la charge municipale et celle de député, de sénateur, de président de région ou de département.

3. Qui sont les candidats en lice pour la mairie centrale ?

Sept candidats prétendent à la marie centrale : Bruno Gilles (SE) avec « Ensemble pour Marseille », Martine Vassal (LR) avec « Une volonté pour Marseille », Sébastien Barles (EELV) avec « Debout Marseille », Samia Ghali (SE) avec « Marseille avant tout », Michèle Rubirola pour « Le Printemps Marseillais », Yvon Berland (LREM) avec « Berland 2020 » et Stéphane Ravier (RN) « Avec Stéphane Ravier, retrouvons Marseille ».

Pour en savoir plus sur les candidats à la mairie de Marseille, découvrez notre émission L’Aparté Politique. Un format inédit !

4. A Marseille, on vote par secteur

A Marseille, comme à Paris et Lyon, les maires sont désignés avec un mode de scrutin bien particulier, au suffrage universel indirect. Unique en France, les élections municipales dans les trois plus grandes villes de France sont encadrées par la «loi PLM» (Paris, Lyon, Marseille), qui a été adoptée en 1982. Les électeurs votent par secteur au nombre de huit dans la cité phocéenne, et on compte deux arrondissements par secteur. C’est, en fait, une «mini-élection» qui a lieu dans chaque arrondissement, pour désigner les 101 élus au conseil municipal. Ils voteront ensuite pour élire le maire de Marseille, à bulletins secrets et à la majorité absolue, pour six ans, à l’occasion du premier conseil municipal. Il se tiendra au plus tôt le 27 mars et au plus tard le 29 mars.

Sept jours après l’élection du maire de la ville, le maire de secteur ou d’arrondissement est élu à son tour au suffrage universel indirect par le conseil d’arrondissement.

5. Quels sont les candidats dans chaque secteur de la ville ?

Le ministère de l’Intérieur a publié le 2 mars 2020 l’ensemble des candidatures enregistrées pour le premier tour des élections municipales prévues dimanche 15 mars 2020.

Retrouvez  l’intégralité des candidatures et les listes officielles pour les élections municipales et communautaires dans notre article ci-dessous.

6. Une élection qui en cache une autre : le scrutin métropolitain

La métropole a été créée dans le but de valoriser l’économie du territoire, d’optimiser les réseaux de transports, développer les ressources universitaires et la recherche, stimuler l’innovation ou encore promouvoir plus facilement le territoire à l’international. Une fois créée, la Métropole a pris un grand nombre de compétences de ses communes membres (soit 92 pour Aix-Marseille-Provence) comme le développement économique, l’organisation de la mobilité, la politique locale de l’habitat, la gestion des services d’intérêts collectifs…

À l’occasion du scrutin des municipales les 15 et 22 mars, les Français éliront en même temps que les conseillers municipaux les conseillers communautaires, qui représentent les communes au niveau des intercommunalités. Ici nous parlons de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Dans les communes, 1 000 habitants et plus, les conseillers sont élus au suffrage direct à la fois pour un mandat de conseiller municipal et pour un mandat de conseiller communautaire mais ils figurent sur deux listes distinctes lors du scrutin. Les citoyens utilisent un seul bulletin de vote mentionnant une liste de candidats aux élections municipales, ainsi que la liste de candidats au mandat de conseiller communautaire qui lui est liée (« liste intercommunale »).

À l’issue du vote, les sièges de conseiller communautaire au sein de l’EPCI sont répartis entre les différentes listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. La liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges et les autres sièges sont répartis proportionnellement au score obtenu par chaque liste. L’ordre d’attribution des sièges reprend l’ordre de présentation des candidats sur leur liste respective. Les sièges à pourvoir sont répartis entre les communes à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne, c’est-à-dire proportionnellement au nombre d’habitants de chaque commune.

Par un arrêté du 30 octobre 2019, le préfet des Bouches-du-Rhône a publié la répartition des 240 sièges en fonction de la démographie des communes au 1er janvier 2019. Marseille passe de 108 à 102 sièges. Aix-en-Provence aura 17 conseillers, Aubagne, Martigues, Salon-de-Provence, et Istres auront cinq conseillers, trois pour Miramas, et deux pour les Pennes-Mirabeau, Allauch, Gardanne, Pertuis. Toutes les autres communes seront représentées par leur maire.

, Les dix choses qu’il faut savoir sur les élections municipales à Marseille, Made in Marseille

7. Où et comment voter?

Vous vous demandez si vous pouvez voter ? Eh bien vous pouvez voter :

  • si vous avez au moins 18 ans,
  • que vous êtes de nationalité française ou d’un pays membre de l’Union européenne
  • et que vous êtes inscrit sur les listes électorales.

Les électeurs qui ne peuvent pas se déplacer ou être présents dans leur commune d’inscription le jour du scrutin ont la possibilité de désigner un mandataire. Cette personne doit voter selon les consignes données par l’électeur absent. L’électeur absent le jour de l’élection doit faire établir la procuration au plus tôt. (les infos ici)

Le jour du scrutin, le déroulement des opérations électorales est encadré par des règles précises depuis l’ouverture du bureau jusqu’à la proclamation des résultats. Pour voter, vous devez vous présenter au bureau de vote indiqué sur votre carte électorale. Le bureau de vote ouvre à 8 heures. Il ferme à 18 heures, mais cet horaire peut être repoussé jusqu’à 20 heures par arrêté préfectoral, souvent dans les grandes villes. Pour voter, vous devez vous présenter au bureau de vote indiqué sur votre carte électorale avec les documents suivants :

  • soit une pièce d’identité + votre carte d’électeur
  • soit une pièce d’identité seulement.

Pour connaître l’adresse de son bureau de vote et vérifier que vous êtes bien inscrit sur les listes électorales vous pouvez vous rendre sur le portail du service public ici 

8. Coronavirus : les premières mesures annoncées

Les municipales ne seront pas reportées en raison du Coronavirus mais elles seront entourées de précautions. A ce titre, le premier ministre a adressé un courrier aux maires de France pour la mise en place de mesures. « Les « mesures barrières » (ne pas se faire la bise, ne pas se serrer la main, éternuer dans son coude…) pourront être utilement rappelées, par un affichage ad hoc, à l’entrée des bureaux de vote. En outre, certaines personnes devront porter un masque pour raison médicale: il appartiendra à chaque président de bureau de vote de prendre en compte, dans les modalités de contrôle de l’identité des électeurs concernés, les circonstances particulières qui les conduisent à porter un masque, avec discernement.» 

Par ailleurs, « le ministère de l’Intérieur produira des recommandations relatives à l’organisation physique des bureaux de vote, de façon à ce que la gestion des files d’attente et flux au sein de chaque bureau de vote limite les situations de promiscuité prolongée ».

Les électeurs pourront aussi être invités à se répartir le long de toutes les plages horaires de la journée. « Une attention particulière sera apportée aux procurations. Le ministre de l’Intérieur précisera prochainement dans une instruction aux préfets les modalités de renforcement du dispositif permettant leur recueil ». 

9. Le match OM-PSG reporté : la Ligue 1 suspendue 

Le 22 mars devait se jouer le Classico OM – PSG… Le même soir que le 2e tour des élections municipales. Finalement, tous les matches de foot ont été suspendus en raison du Covid-19. 

10. Suivre les résultats sur made in marseille

Les 15 et 22 mars, made in marseille se mobilise pour vous faire vivre la soirée en direct et les résultats sur notre site et nos réseaux sociaux.

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