Le jeune avocat marseillais, Gaëtan Poitevin, petit-fils du fondateur du Provençal et président du micro-parti de la sénatrice Samia Ghali « Marseille avant tout », mènera sa liste dans le 1er secteur.
C’est avec une fierté toute particulière que ce matin, la candidate (SE) Samia Ghali a présenté Gaëtan Poitevin, tête de liste dans les 1/7e arrondissements de Marseille. Pour elle, le jeune homme « authentique et sincère » incarne aussi « le vrai renouveau, le vrai changement », pour Marseille. À l’image, selon elle, d’un grand nombre de ses candidats dans les différents secteurs de Marseille, issus de la société civile.
Le jeune homme de 33 ans, avocat en droit pénal au barreau de Marseille depuis 4 ans, partage les « mêmes valeurs » que Samia Ghali, dont il suit le parcours depuis de nombreuses années, du local au national.
Petit-fils de résistant et libre
Sa personnalité « passionnée et combative », mais surtout ses combats politiques, ont fait écho à ceux des clients qu’il reçoit quotidiennement. « J’ai ressenti parfois une impuissance face à l’injustice, à une urgence économique et sociale, car souvent, en tant qu’avocat, on arrive après coup ».
Une résonance forte qui lui a donné envie de s’engager autrement. Président du micro-parti « Marseille, avant tout », créé par Samia Ghali, Gaëtan Poitevin est issu d’une famille de résistants. Son grand-père n’est autre qu’André Pointevin, membre du mouvement de Libération nationale et président directeur général du journal de Le Provençal (1981).
L’avocat ne renie pas ses valeurs de gauche, tout en revendiquant sa liberté : « je ne suis pas un apparatchick, je n’ai pas besoin de m’encarter pour m’accomplir, ni de la politique pour vivre », explique celui dont l’oncle a été l’un des adjoints à la culture de Robert Vigouroux, maire de Marseille (1986-1996).
D’ailleurs, le « fait de n’appartenir à aucune obédience politique », comme la sénatrice qui s’en est libérée en ne renouvelant pas sa carte au Parti socialiste, leur permet d’avoir un autre contact avec les citoyens, et d’affirmer : « ils ne sont pas dupes de ce qui se passe ».
« J’ai toujours combattu Gaudin »
L’occasion au passage de pointer du doigt la déliquescence du PS mais surtout l’attitude de la gauche à l’occasion de l’ultime conseil municipal de Jean-Claude Gaudin. Si l’ensemble des élus (majorité et opposition confondues) se sont levés pour applaudir le maire LR, la sénatrice a fait le choix de sortir de l’hémicycle. « J’ai toujours combattu Gaudin. Je ne suis pas restée pour faire son éloge ou de beaux discours », insiste-t-elle, avec verve. « Que la majorité le fasse, c’est une chose, mais l’opposition… Je ne suis pas hypocrite, je reste fidèle à mes valeurs », avant d’ajouter : « C’est comme si on avait oublié le drame du 5 novembre », brandissant son programme, dont la couverture « Au nom du peuple Marseillais », affichant son visage sur fond noir a été choisie, car « il faut faire preuve de sobriété ».
Discuter oui, mais le projet avant tout
Quant à la candidature de Saïd Ahamada dans son secteur, elle n’en fait aucun cas, et rappelle que « le rôle d’un élu est d’être sur le terrain ». Soulignant que certains avaient pris l’habitude de répondre aux abonnés absents lors des conseils d’arrondissement. « On ne veut plus d’élus transparents. Moi, je n’ai jamais disparu, et à chaque fois que j’ai dit quelque chose, je l’ai fait ».
La candidate déroule donc, sans cacher le fait qu’elle mène des discussions avec les Verts ou encore Yvon Berland (LREM). Avec le Printemps Marseillais, les choses semblent plus compliquées. Même si Michèle Rubirola a été désignée pour mener la bataille des municipales, Samia Ghali qualifie le mouvement de « bulle d’air sans représentant. Moi, je n’ai pas besoin de ventriloque pour parler ».
Quoi qu’il en soit, « loin de la tambouille » et des deal de « places », pour Samia Ghali, seul le programme compte « et pour le moment, je n’ai pas vu celui des autres ».