Le restaurant La Marmite Joyeuse propose une cuisine partagée collective. Objectif : aider les futurs entrepreneurs à se lancer dans le domaine culinaire et à ouvrir leur propre restaurant.
À mi-chemin entre l’association et l’entreprise, La Marmite Joyeuse, située boulevard National à Marseille, plus communément appelée « la cantine » par ses adeptes, se lance dans une nouvelle aventure. Créer un espace collaboratif et coopératif de coworking culinaire, avec une cuisine et un restaurant partagés, favorisant la création de nouvelles entreprises des métiers de bouches. « Il s’agit d’accompagner les entrepreneurs souhaitant se reconvertir où sortant d’une formation professionnelle liée à la cuisine, pour qu’ils puissent mener leurs projets à bien », explique Emmanuelle Vidal-Naquet, trésorière de l’association La Marmite Joyeuse. Pour elle, créer son propre restaurant n’est pas évident : « Lorsqu’on sort d’écoles spécialisées, nous n’avons pas toutes les clés pour pouvoir devenir indépendant économiquement, c’est ce que nous voulons transmettre, ici ».
Transmission du savoir-faire
L’idée n’est pas simplement de « louer » une cuisine à qui le veut. La transmission du savoir-faire, accessibilité et lien social sont les valeurs familiales véhiculées par La Marmite Joyeuse. Un concept qui lui a valu le prix de la Fabrique Aviva en 2019. La Fabrique Aviva offre une aide financière aux idées entrepreneuriales à la fois utiles et innovantes. Elle souhaite soutenir le développement de l’économie sociale et environnementale et être un catalyseur de l’innovation citoyenne sur tout le territoire français.
Un véritable tiers lieu culinaire
Ce prix va permettre à La Marmite Joyeuse de financer d’importants travaux de rénovation totale des lieux. Un chantier à 300 000 euros qui nécessite la fermeture du restaurant du mois d’avril à septembre prochain. La cuisine, actuellement située dans le 15e arrondissement, s’installera à l’arrière de la cantine pour pouvoir accueillir des stagiaires ou des entrepreneurs du milieu culinaire. « Les équipements en fours et en plans de travail seront triplés », ajoute Emmanuelle. La mezzanine, la cave et la salle de restauration seront également repensées pour que cet espace social devienne « un véritable tiers lieu culinaire où l’on apprend ensemble », reprend la trésorière.
Se convertir au bio
Pour l’heure, La Marmite Joyeuse n’a pas encore déterminé le montant de la gratification des entrepreneurs. Une question qui trouvera sa réponse dans les prochains mois, le lieu familial tenant à maintenir son double statut d’espace collaboratif et coopératif de coworking culinaire et de restauration, afin que l’entreprise puisse alimenter l’association financièrement. Autre projet à venir : La Marmite Joyeuse envisage de se convertir au bio à des prix accessibles pour poursuivre sur sa lancée. Adresse : 33 Boulevard National, 13001 Marseille.