Depuis lundi, un radar anti-pollution mesure les émissions des véhicules dans le quartier d’Euroméditerranée. Objectif de cette expérimentation : identifier les véhicules les plus polluants et avoir une meilleure connaissance du parc de véhicules à Marseille.

Après les radars qui contrôlent la vitesse des véhicules, ou encore le son, voici le radar anti-pollution. Ce dispositif a été déployé par AtmoSud, organisme de surveillance de la qualité de l’air. Installée en début de semaine, à l’entrée de la passerelle de l’A55, dans le quartier d’Euroméditerranée, il mesure le taux de pollution de chaque véhicule lors de leur passage.

Installé sur le bas-côté de la route et raccordé à un ordinateur, la boîte grise projette un laser sur la route. C’est grâce à un rayon laser que les gaz relâchés par le pot d’échappement du véhicule sont analysés en direct, ainsi que la vitesse de la voiture et son accélération. Le radar de pollution passe au crible chaque véhicule et indique par un panneau lumineux le résultat obtenu : acceptable, médiocre ou mauvais.

Sensibilisation ou répression ?

Pas de verbalisation prévue pour le moment, puisque le radar a été installé à des fins de sensibilisation. Pourtant, pour l’association 40 millions d’automobilistes, « il n’y a rien de plus stigmatisant que ce genre d’outil. Le radar indique le niveau de pollution du véhicule en 3 mots : acceptable, médiocre ou mauvais. Le mot « bon » n’existe pas. », indique-t-il dans un communiqué de presse. « Lorsqu’on a acheté nos véhicules, en s’endettant peut-être en prenant un crédit, et que l’on a réalisé les démarches pour la carte grise, en la payant, est-ce qu’il y avait une date de péremption ? Nous a-t-on parlé qu’il y aurait une date limite d’utilisation de notre véhicule ? Non, on nous a dit d’investir dans ce modèle de véhicule pour pouvoir rouler et pour bénéficier d’un bonus écologique lors de l’achat ! », poursuit 40 millions d’automobilistes.

Pour l’association, les données collectées serviront à « renforcer le système de la vignette Crit’Air ». En vigueur depuis le 1er  juillet 2016, la vignette servira, dans les mois et les années à venir, d’outil de régulation de la circulation routière dans les grandes villes françaises. En effet, chaque plaque d’immatriculation est enregistrée avec ses émissions, permettant ainsi de déterminer dans quelles classes euro elle se trouve pour la vignette Crit’air. Ces données permettront également de savoir « quel levier activer pour la mise en place d’une zone à faible émission », explique à 20 Minutes, Stéphan Castel, responsable du service innovation et communication chez Atmosud.

Pour rappel, la Métropole Aix-Marseille-Provence a été retenue par l’Ademe pour recevoir une aide de l’État afin d’étudier la mise en place d’une Zone à faibles émissions (ZFE).

L’expérimentation s’achève à la fin de la semaine.

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