Alors que la rénovation du marché aux puces fait l’objet de discussions et projets en tous genres depuis des années, un accord a été trouvé entre Euroméditerranée et le propriétaire. Une rénovation profonde devrait être lancée fin 2020, soutenue financièrement par la Banque des territoires.

Véritable poumon économique populaire des quartiers Nord, le marché aux puces attire 50 000 visiteurs par semaine sur quatre hectares et 17 000 m2 de surface commerciale. Il fait vivre plusieurs centaines de commerçants, forains, et restaurateurs.

Mais avec l’économie parallèle qu’il génère, les problèmes de délinquance et le bâtit présentant des problèmes sanitaires et de sécurité, le marché aux puces est dans le viseur des pouvoirs publics depuis des années en vue d’une réhabilitation.

Cerné par le projet de futur quartier des Fabriques, dans le périmètre d’aménagement public Euromediterranée 2, cet espace représente une enclave privée détenue par la société Provencale de la Madrague.

Alors que la question d’une expropriation via une déclaration d’utilité publique (DUP) a été mise sur la table, un accord a finalement été trouvé avec le propriétaire André Coudert pour une réhabilitation des lieux.

Un partenariat avec la Banque des territoires et Constructa

« Un partenariat a été conclu entre monsieur Coudert, la Banque des territoires (Caisse des dépôts et consignations, NDLR) qui étudie les modalités de financement pour la remise à plat de l’aménagement et la mise aux normes, qui sera pilotée par Constructa Asset Management », nous confie Laure-Agnès Caradec. « Nous avons validé ce partenariat au dernier conseil d’administration d’Euroméditérannée », explique la présidente de l’établissement public, « et voté la création d’une société de projet ».

C’est donc avec le soutien de la Banque des territoires, institution financière publique, que le marché aux puces connaîtra un réaménagement d’envergure pour un coût « de plusieurs millions d’euros ».

, La rénovation du marché aux puces sera lancée en 2020, Made in Marseille
Un des multiples projets qui visaient le marché aux puces ©euromediterranée

Début des travaux en 2020 pour cette nouvelle « place du village » des Fabriques

Plusieurs projets et visuels pour une réhabilitation du site ont été produits ces dernières années, mais aucun d’eux n’est retenu. « Nous repartons sur une nouvelle base », explique Sandra Chalinet qui pilotera le projet pour Constructa Asset Management. Ce dernier sera dessiné par l’agence d’architecture internationale MAP (Marseille Architecture Partenaires).

« Il s’agit d’une rénovation profonde du bâti, mais il n’y aura pas de destruction ni de construction », précise-t-elle en décrivant sa vision du futur site : « Le marché aux puces sera la place du village des Fabriques. Accessible à pieds via les grandes allées aménagées et végétalisées créées sur l’ensemble des Fabriques, en transports en commun (Métro et Tramway) et en voiture via l’A55, l’A7 et le tunnel Vieux Port ». La création d’un parking de 1 300 places est déjà lancée à l’emplacement de l’ancien Lidl.

Meilleure mise en valeur des commerçants

Aux craintes sur la perte de la vocation populaire du marché aux puces, Sandra Chalinet, directrice de portefeuille du Groupe Constructa, répond que « tous les commerçants actuels resteront. Ils seront juste mieux mis en valeur, comme pour le marché de Noailles, qui n’a pas perdu son caractère ni sa clientèle populaire. Les usagers actuels continueront de venir, mais on souhaite en attirer d’autres aussi, notamment les nouveaux habitants des Fabriques ».

Un projet évalué entre 8 à 10 millions d’euros

Le lancement des travaux est prévu « avant la fin de l’année 2020 ».

Réalisés par tranches pour ne pas couper l’activité du marché, ils devraient s’étaler sur plusieurs années.

, La rénovation du marché aux puces sera lancée en 2020, Made in Marseille
Visuel aérien du futur quartier des Fabriques © euromediterranée

Pour ce projet évalué entre 8 à 10 millions d’euros, la Banque des territoires travaille actuellement sur le montage financier pour permettre la réhabilitation du site. « C’est un projet de développement économique du territoire et nous nous devons d’être présent, c’est notre vocation », assure Richard Curnier, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de la Bdt. A ce titre, elle prévoit d’investir 2 millions d’euros, « pour porter le projet aux côtés du propriétaire ». Le reste devrait être assuré, entre autres, par du financement bancaire.

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