La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lance son grand projet de plantation d’un million d’arbres en deux ans, pour une somme de trois millions d’euros.
« La région Sud est la plus boisée de France. Elle est recouverte à 51 % d’arbres, soit 1,6 million d’hectares de forêts », explique Renaud Muselier, président LR de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Ce programme ambitieux « 1 million d’arbres », soit 1 arbre pour 5 habitants, auquel nous consacrons 3 millions d’euros d’ici 2021 a pour objectif de planter 200 000 arbres en milieux urbains et périurbains, pour les Communes ou EPCI, l’aide de la région s’élèvera à 80 % : dans des nouvelles zones non arborées, pour remplacer les arbres malades, ou planter des vergers dans les fermes urbaines, les jardins partagés. »
Un million d’arbres plantés par @MaRegionSud d’ici 2021.
Le projet dévoilé à Aubagne cet après-midi.
« 200.000 arbres en zone urbaine et péri-urbaine validés par l’ONF, à Marseille, Nice, Toulon, Embrun, La Londe, Sisteron, Aubagne,… »@RenaudMuselier pic.twitter.com/D8NvssxVNC— made in marseille (@MadeMarseille) November 12, 2019
Dans le cadre de la « Cop d’avance », l’élu entend aller plus loin en plantant un million d’arbres dans la région d’ici 2021. La collectivité débloquera pour cela une enveloppe de trois millions d’euros. Deux millions d’euros en 2020 et un million en 2021. Cette proposition a été votée par le conseil régional mercredi 16 octobre. La région Sud deviendra ainsi la première de France à mettre en œuvre ce dispositif, en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF).
« Ce sont d’ores et déjà 20 communes qui se sont positionnées sur ce dispositif avec plus de 50 000 promesses de plantation. La Métropole de Marseille, la Métropole de Nice, La Métropole de Toulon, la Colle-sur-Loup, Embrun, la Londe-les-Maures, le Cannet-des-Maures, Cavaillon, Lettret, les Arcs-sur-Argens, Aubenas-les-Alpes, Montfort-sur-Argens, Sisteron, Maillane, Ansouis, Peynier et bien sûr Aubagne avec son projet de planter 100 arbres dans les lieux de petite enfance comme les crèches et les écoles. Micocoulier, pin pignon, chêne, érable, olivier, arbre de Judée, autant d’espèces qui sont préconisées par notre comité d’expert et qui sont sélectionnés par ces maires. » explique le président.
200 000 arbres plantés dans les villes et 800 000 en forêt
« Ça permettra à tous les candidats aux municipales de mettre des arbres dans leurs projets ! », ironise Renaud Muselier. En effet, la Région financera 80 % de chaque arbre planté par les communes en milieu urbain et périurbain. « Un arbre coûte entre 6 et 8 euros », estime l’élu. Les communes devront intégrer ce plan dans leur Contrat régional d’équilibre territorial (CRET), et auront à charge l’entretien des arbres.
Mais, il entend également repeupler les forêts « qui rencontrent des problèmes de régénération naturelle, ou en raison du réchauffement climatique ». Un peu plus de la moitié du budget sera ainsi consacré à un dispositif d’aide financière pour les propriétaires forestiers, publics ou privés. Avec le soutien de l’ONF, la Région souhaite les accompagner pour planter 800 000 arbres en deux ans. Et plus de 500 000 plantations en forêt sont d’ores et déjà programmées pour 2020.
Quelles essences d’arbres planter ?
Si Renaud Muselier avance que la Région Sud est la plus boisée de France (métropolitaine), l’Observatoire régional de la forêt méditerranéenne nuance toutefois cette analyse dans un rapport de 2015. En particulier sur le volume des forêts du territoire : « Une fois le volume de bois rapporté à l’hectare, le ratio est de 88 m3/ha, soit le plus faible de France (163 m3/ha pour la moyenne nationale) ».
En d’autres termes, si la surface des forêts est élevée sur le territoire, sa densité est très faible. Cela semble principalement dû aux essences d’arbres. Le président de la Région Sud a l’intention de sélectionner les essences d’arbres à planter. « Nous exigeons que les espèces plantées soient obligatoirement des espèces locales adaptées au climat méditerranéen et nécessitant peu d’arrosage. »
Une sélection qui se fera de concert avec les experts de l’ONF, en respectant « au maximum les essences endémiques du territoire ».