Samedi 20 mars, le groupe « L’ouvrir quand même » invite les artistes, spectateurs et toute personne frustrée par cette année passée à les rejoindre sous l’ombrière du Vieux-Port à partir de 11h, pour « pousser un cri de joie, de rage, de désespoir, de vie… ».

« Que vous fassiez de la danse, de la musique, du slam, des percus, de la sculpture, de la peinture ou de la poésie… Que vous soyez jongleur, magicien, cracheur de feu, trapéziste, avaleur de sabre, dompteur de lion ou simple quidam en manque d’expression joyeuse, venez vous défouler gaiement ! ». Le groupe « L’ouvrir quand même » organise une démarche artistique samedi 20 mars sur le Vieux-Port à 11h pour « pousser un cri de joie, de rage, de désespoir, de vie… ».

Ce rendez-vous a été imaginé par Delphine Lissajoux, psychologue en reconversion, son conjoint Hamid, et Lisa, étudiante aux Beaux-Arts. Trois « spectateurs », à qui l’art (et ses artistes) manquent « énormément » : « Nous avions une grosse frustration de ne plus voir les artistes s’exprimer. Cela faisait des mois que l’on se demandait quand ils allaient ne plus en pouvoir et sortir dans la rue pour s’exprimer, justement », nous confie la co-organisatrice.

« Prolonger cet hurlement individuel, le rendre collectif »

En quête d’un exutoire à leur frustration, le couple participe au projet #HURLEALAVIE du photographe Christophe Keip. Il propose à ceux le désirant de hurler devant un objectif, en réponse à cette année hors du commun, « muselée » comme la définit Delphine.

Le projet #HURLEALAVIE en vidéo :

Inspirée par cette expérience, elle prend la décision de la réitérer à plus grande échelle : « Christophe était très enthousiaste à l’idée que l’on continue ces cris du cœur. Ce n’est pas quelque chose de pensé ni de réfléchi, c’est énergique et spontané. Nous avons envie de prolonger ce hurlement individuel, le rendre collectif. Et inviter les artistes à prendre possession de la rue avec leur art », continue-t-elle.

Dans le respect des mesures sanitaires, cet événement invite donc à venir danser, crier, jouer… le tout devant l’objectif d’Hamid, le compagnon de Delphine, pour capturer ces moments de joie « si précieux par les temps qui courent ».

Les photos prises seront diffusées sur la page Facebook du groupe. « On ne sait pas encore si ce rendez-vous sera un one shot, si on renouvellera l’expérience un samedi par mois, ou par semaine… C’est quelque chose de spontané, selon ce qu’on aura, on verra », conclut Delphine.

Un passage de flambeau

De son côté, le créateur du projet #HURLERALAVIE est « ravi » que son concept soit repris « car, même si je suis à l’origine de l’initiative, la plus belle chose est qu’elle continue. Chacun va apporter sa pierre à l’édifice, une version différente à ce cri libératoire », nous confie Christophe Keip. Face à l’engouement pour son projet, le créateur avait décidé de le prolonger d’une dizaine de jours. Il le clôturera officiellement vendredi 19 mars, à midi, afin de pouvoir préparer son exposition. Jusqu’ici, il est toujours possible de réserver par téléphone.

En parallèle, il travaille depuis une semaine avec son ami Dario Caruso, photographe basé à Aubagne, afin de lui passer le flambeau : « Il continuera l’initiative dans son studio mais travaillera un peu différemment : en noir et blanc, sous la forme de diptyques », précise le créateur du projet.

Ecrit par Illona Bellier

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