À Toronto tout autant qu’à Montréal, la Mission économique de la Ville de Marseille et de ses partenaires débouche cette semaine sur des accords, des partenariats, des opportunités et des perspectives d’échanges à long terme. Le fruit d’intérêts économiques réciproques manifestes. Reportage.
Bienvenue aux USA ! Non, bien entendu, Toronto capitale de la province de l’Ontario, 4e ville la plus peuplée d’Amérique du nord avec 2,7 millions d’habitants (et 135 millions vivant dans un rayon de 800 km!) n’est pas située en Amérique bien que les basketteurs des Raptors viennent de décrocher le titre de champion en NBA. Mais cette mégapole, l’une des villes les plus cosmopolites du monde avec 200 origines ethniques distinctes et d’innombrables gratte-ciel dominés par l’emblématique tour CN, possède une frontière avec le pays de l’Oncle Sam – le lac Ontario – et des similitudes culturelles telles que le poumon économique du Canada constitue une porte d’entrée incontournable pour tout entrepreneur qui entend se lancer à la conquête de l’Ouest.
« Ici, quand tu parles d’argent, la connexion se fait en trente secondes », lance cash le Canadien Stéphane Pipon. Et l’expert en développement économique qui suit la Mission économique de la Ville de Marseille et de ses partenaires (*) cette semaine de préciser que « grâce au fait qu’ils sont bilingues, les Canadiens peuvent diminuer le risque d’échec d’implantation en Amérique du Nord, de la même manière que les Marseillais peuvent faciliter l’entrée des Canadiens en Afrique ». Pour Stéphane Pipon , déjà venu en Provence en juin 2018 avec 27 compagnies et qui prépare une nouvelle mission à Marseille avec 50 entreprises, il s’agit donc d’une « démarche pertinente de réciprocité à long terme ».
« La France et le Canada sont similaires, c’est une évidence »
Consciente de ces opportunités, la Ville de Marseille a concocté une mission dense aux trente entreprises et start-up qui ont décidé de franchir l’Atlantique avec elle. « On veut implanter notre solution de gants chauffants ici. À ce titre, l’atelier d’opportunités et ses témoignages m’ont particulièrement intéressé, tout comme la soirée de promotion du territoire au World trade center qui m’a permis de faire des rencontres inattendues », développe Jonathan Chaput au nom de Racer, l’entreprise salonnaise spécialisée dans les gants de sports « outdoor ».
De découvertes (Google city, Fairland fun house, Cluster Scale IA…) en rencontres (Accélérateurs DMZ et La Piscine, Quartier de l’Innovation…), à Toronto puis Montréal, les start-up sont à la fête et mesurent toute l’étendue envisageable de leur développement au Canada. Et réciproquement : « La France et le Canada sont similaires, c’est une évidence », assure le CEO de Panaxium, Brad Schmidt, désormais installé en Provence. « Le Canada nous tend les bras et ça tombe bien car nous sommes là pour signer des contrats et recruter des talents, au nom de l’emploi sur notre territoire », insiste Didier Parakian, adjoint au maire en charge de l’Économie et des Relations avec le monde de l’entreprise, qui ne compte pas son énergie pour vendre la « destination Marseille » aux Canadiens.
Dernier événement avant le retour de la délégation en terre phocéenne, le Startup Fest, réunissant à Montréal plus de 8 000 start-up du monde entier à la recherche d’investisseurs, clôturera en beauté cette 14e Mission économique par la Ville depuis 2016. Avec, au Canada comme sur tous les continents influents du globe, des résultats probants, des perspectives enthousiasmantes et des relations diplomatiques renforcées dans un contexte international qui ne tolère aucun immobilisme.
(*) La Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence (CCIMP), Provence Promotion, l’Office métropolitain de Tourisme, Euroméditerranée, Aix-Marseille Université, l’Accélérateur M et Marseille Innovation.
Publi-rédactionnel