Donner la parole aux femmes qui ont riposté face au harcèlement de rue telles des « warriors », c’est ce que YESSS, la jeune chaîne de podcast marseillaise, a décidé de mettre en lumière dés son premier épisode. C’est le troisième volet de notre série consacrée à « ces femmes qui veulent mettre le hola au harcèlement de rue ».
YESSS, c’est le petit nouveau dans l’univers des podcasts féministes. La chaîne cumule des centaines de milliers d’écoutes depuis sa création en novembre 2018. L’émission a été conçue par trois Marseillaises, Elsa Miksé, Margaid Quioc, et Anais Bourdet. Les enregistrements transmettent les témoignages de femmes qui ont triomphé d’une situation sexiste, parfois physiquement, le plus souvent avec humour, créativité et courage. De quoi en inspirer beaucoup.
Le harcèlement de rue a fait l’objet du premier épisode intitulé « Warriors de l’espace public ». Les femmes livrent alors leurs expériences insolites et leurs réactions. « Ce qu’on va valoriser dans ce podcast c’est le fait qu’on peut réagir avec les armes qu’on a au moment où ça se passe, et qu’on est hyper surprenante en fait parce qu’on arrive à faire des choses dont on ne se doutait même pas », explique Anaïs.
Et les participantes ont plus d’une corde à leur arc lorsqu’il s’agit de riposter, comme l’illustre les paroles de Lucille, étudiante à Lilles, qui se confie sur une situation de harcèlement subie à l’occasion d’une soirée étudiante dans un bar. « Un groupe d’hommes de mon âge me regardait avec insistance, alors je décide de les ignorer, jusqu’à ce que l’un d’entre eux pose la main sur ma hanche. Je lui explique que je ne veux pas qu’il me touche. Il attrape mes fesses avec ses mains. Je me retourne et folle de rage je lui colle mon poing dans le nez et je dis à ses amis « vous dégagez tout de suite ou c’est moi qui vous dégage du bar »».
Au moment de son lancement, made in marseille avait d’ailleurs rencontré les fondatrices.
Avec douze épisodes diffusés pour l’instant, le succès de YESSS peut s’expliquer par la formule originale de l’émission : des témoignages bruts et parfois chocs de femmes qui osent dire « non ».
> Demain, retrouvez notre quatrième et dernier épisode.