Le 4 juillet, la plateforme sport-santé ouvre ses portes, avenue Foch. Elle proposera des activités physiques adaptées, notamment aux personnes en situation de handicap ou souffrant de pathologie chroniques.

Le sport : un fidèle allié pour rester en bonne santé. C’est l’objectif de la plateforme sport-santé qui ouvre ses portes ce jeudi 4 juillet, en lieu et place de l’ancien lycée Michelet, avenue Foch. Ce projet a été validé à l’occasion du dernier conseil municipal, dans le cadre du contrat local de santé de Marseille. « Dans cet espace, nous aurons un médecin du sport qui sera épaulé par un éducateur physique de niveau Staps, (sciences et techniques des activités physiques et sportives) donc en capacité de gérer des problèmes de santé », nous explique Patrick Padovani, adjoint délégué à la santé. « Ensemble, ils établiront un parcours pour les personnes qui sont en affection de longue durée (ADL), ou dans un contexte physiologique et physique difficile, comme par exemple, une personne qui va déclarer un diabète, de l’hypertension, ou encore une personne en surpoids, qui risque de souffrir de problèmes articulaires… et qui auront envie de se lancer dans cette démarche. Mais c’est ouvert à toutes personnes désirant un suivi », poursuit le médecin

Un partenariat avec l’Institut supérieur de réadaptation psychomotrice

Toutefois pour aller plus loin, le projet intègre un processus de détection. La Ville a signé un partenariat avec l’Institut supérieur de réadaptation psychomotrice. Ses praticiens interviendront ainsi dans un premier temps dans le 4-5 arrondissements de Marseille, au sein des centres municipaux d’activités, pour « repérer » à l’aide de tests, les profils qui auraient besoin d’intégrer le dispositif.

, L’activité physique, un soin au quotidien grâce à la plateforme sport-santé, Made in Marseille

Le tissu associatif local devrait également jouer un rôle important dans cet accompagnement. « Le parcours sport-santé pourra se construire sur le site même pendant quelque temps, car nous avons à disposition un espace pour permettre l’activité physique, ou en partenariat avec les acteurs sociaux qui œuvrent déjà dans ce domaine comme le Smuc (Stade Marseillais Université Club), l’ASPTT, Santé croisée (diabète et maladie chronique à Marseille)…, ajoute Patrick Padovani. Ces partenaires sont déjà impliqués dans la pratique d’activité physique adaptée prescrit par les médecins pour les ADL ».

Un accompagnement gratuit sur neuf mois

En effet, la loi de modernisation du système de santé a introduit la possibilité pour les médecins généralistes, de prescrire une activité physique aux personnes souffrant d’une affection de longue durée. « Cette mesure concerne d’ailleurs 10 à 11 millions de Français atteints par exemple de diabète, de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, de sclérose en plaques ou de cancer, d’obésité… ’» , indique l’Agence régionale de santé. L’accompagnement, totalement gratuit, devrait s’étendre sur une durée de neuf mois.

Passée cette période, les personnes suivies retourneront dans le droit commun. Patrick Padovani espère qu’elles auront été suffisamment sensibilisées « pour comprendre la nécessité de poursuivre leur action et le faire avec le tissu associatif afin qu’il ouvre des espaces d’activité adaptée, plutôt que des espaces purement sportifs ».

La création d’un Living Lab sport

Cette plateforme sera intimement liée avec un autre projet en cours de développement : le living Lab Sport. La Ville de Marseille a été l’un des cinq lauréats d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par l’ancienne ministre des sports, Laura Flessel, en mars 2018. Ce programme s’inscrit dans un contexte de fortes évolutions structurelles des pratiques sportives des Français. « On observe un double phénomène en France : la sédentarité augmente (55 % des Français ne pratiquent pas ou plus d’activités physique et sportive) et, par ailleurs, la pratique sportive devient de plus en plus connectée », indiquait à l’époque le ministère des Sports.

La Ville a obtenu 100 000 euros sous forme de subvention d’étude de la part du Centre national pour le développement du sport pour finaliser ce projet qui s’inscrit également dans le développement des activités physiques et sportives pour les populations sédentaires ou porteuses de maladies chroniques.

L’innovation pour mieux appréhender l’activité sportive

Aix-Marseille Université est pleinement intégré dans la démarche. C’est elle qui propose l’éducateur physique adapté pour la plateforme, et travaille sur les innovations dans le domaine du sport. « De nombreuses start-up travaillent sur le sport connecté à Luminy. L’objectif est de permettre de trouver comment, à l’aide de smartphone, on peut faire découvrir l’activité aux jeunes de 14-15, ans scotchés sur leur téléphone à longueur de journée », reprend l’adjoint.

Il s’agit de trouver des innovations pour cette cible, pour toutes les personnes qui fréquenteront la plateforme mais pas seulement. « Certaines start-up développent déjà des appareils et des outils de mesures pour augmenter les capacités physiques et physiologiques des sportifs de haut niveau. Le but est de mélanger les deux extrémités de la chaîne du mouvement ».

L’Institut du mouvement et de l’appareil locomoteur (IML), à l’hôpital Saint-Marguerite est d’ailleurs également associé au dispositif.

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