Alexandra et Rémi, un couple de trentenaires, se sont mis une idée en tête : faire le tour du monde au départ de Marseille, dans un van électrique en totale indépendance énergétique. Avec leur véhicule surmonté de panneaux solaires, ils veulent faire de ce road-trip un parcours de sensibilisation aux questions écologiques. Nom de code : Electric Vehicule World Tour.

Au printemps prochain, Alexandra et Rémi, deux Marseillais, originaires de Corse et de Lyon, prendront la route pour un voyage de deux ans à travers une trentaine de pays. À bord de leur van Volkswagen des années 80 transformé en véhicule électrique, ils vont sillonner la terre entière de Marseille à l’Amérique du Sud, du Proche-Orient à l’Asie du Sud-Est. Rémi, ingénieur de formation, travaille depuis maintenant deux ans avec sa compagne sur la transformation du véhicule. L’objectif : convertir un véhicule ordinaire en un véhicule électrique et autonome.

, Deux Marseillais en route pour le 1er tour du monde en van 100% électrique, Made in Marseille
Les panneaux solaires seront pliables pour prendre le moins de place possible

Les deux tourtereaux vont entamer leur migration en quête permanente de soleil. Celle-ci suivra l’été et le beau temps : de mai à octobre dans l’hémisphère Nord et de novembre à avril dans l’hémisphère Sud. Le tout dans une bande située entre le tropique du Capricorne et le tropique du Cancer. Car les rayons de soleil vont être leur unique source d’énergie pour avancer.

Un engagement écologique

Leur Volkswagen T3 et sa remorque sont surmontés de panneaux solaires dépliants qui servent à recharger les batteries au lithium du véhicule. De fait, l’autonomie du véhicule est restreinte. Le couple de globe-trotters estime qu’ils pourront parcourir environ 250 kilomètres en une demie journée et devront patienter ensuite une journée et demie pour repartir. L’occasion d’aller à la rencontre des populations locales.

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Voilà déjà 2 ans que le couple travail sur ce projet.

Il s’agit en effet d’un des éléments centraux de ce projet baptisé EVWT pour Electric Vehicle World Tour. « On a réellement envie d’intervenir auprès de jeunes publics mais aussi d’adultes pour faire la promotion des énergies renouvelables », avoue Rémi non sans hâte. Cette itinérance aux allures parcours initiatique est une vraie démarche de communication sur la mobilité éco-responsable : « On souhaite créer de l’émotion chez les gens, et pourquoi pas les inspirer », souhaite Rémi.

Une prouesse technique

Cela fait deux que le couple travaille sans relâche sur le projet. Rémi, fort de ses expériences d’ingénieur chez Peugeot-Citroën et Airbus,  s’est attelé à transformer le van en véhicule électrique. Une opération de transformation longue et couteuse « pour le moment nous avons dépensé 50 000€, l’intégralité de nos économies », lance le trentenaire qui s’est aussi grandement formé grâce à des vidéos tutoriels YouTube. La plupart des opérations qu’il a menées, il les a lui aussi postées sur sa propre chaine. Une façon de transmettre à son tour.

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Vous pouvez suivre également les deux voyageurs sur YouTube.

À ce jour, leur maison sur roues n’est pas habilitée à rouler en France. En effet, les assureurs ne reconnaissent pas les véhicules convertis à l’électrique. « Ce serait bien que le projet fasse avancer cette question en France. Car ici, on n’a pas d’autre choix que d’acheter un véhicule déjà électrique », regrette Rémi qui aimerait voir se démocratiser la conversion de véhicules anciens. Pour les accompagner dans ce projet, les éco-voyageurs ont pu compter sur le tissu local. Une entreprise de panneaux solaires aixoise leur fourni les panneaux, ils ont bénéficié de l’incubateur de Kedge et ont installé leur véhicule et leur atelier dans un entrepôt à Istres.

Avis aux sponsors

Reste que ce projet est onéreux. Budgété à 120 000 euros, il leur faut encore trouver 50 000 euros pour financer la remorque et pourvoir enfin prendre la route. L’heure est désormais au démarchage de sponsors et aux demandes de financement auprès des collectivités territoriales. La grande majorité des dépenses est absorbée par le camion et sa remorque. Une fois sur la route, ils auront finalement peu  de dépenses : pas de carburant ni d’hôtel.

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Le couple s’investit à 100% dans le projet depuis 2 ans maintenant.

Lorsqu’on lui demande s’il appréhende, Rémi répond du tac-o-tac : « bien sûr qu’on a peur ! On va traverser plein de pays dont on ne connait pas la langue et on se doute qu’on va connaitre des mésaventures mais il faut les anticiper au mieux. Et puis sans crainte, ce serait moins marrant quand même ! »

3 commentaires

  1. L’électrique c’est bien ! il faut trouver une alternative aux énergies actuelles. Le problème comme le dit su bien le PDG de PSA Carlos Tavares, la batterie pollue plus qu’une essence ou un diesel. A l’heure d’aujourd’hui, on ne sait toujours pas comment faire pour traiter ces déchets.
    Ceci dit, ça doit être une expérience unique à vivre 🙂

    1.  » A l’heure d’aujourd’hui, on ne sait toujours pas comment faire pour traiter ces déchets. » Si c’est des batteries dont tu parles c’est juste faux.

  2. Tous le monde sais que l’électrique est juste une étape nécessaire avant la pile à combustible.
    Les batteries ce recycle très bien en usage domestique et on une très grosse valeur donc aucun risque de les voire polluer même si après 20 ans elle n’on Plus que 50 pour cent, elle repartiront pour 20 ans à un domicile pour stocker du photovoltaïque.
    Peugeot doit quitter le diesel et changer de sponsor …
    Et nous c’est en route vers la pile à combustible.

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