Alors que l’Aquarius est de retour dans le port de Marseille, et que les locaux d’SOS Méditerranée ont été pris à partie par des militants d’extrême droite, une mobilisation aura lieu samedi à Marseille et en France pour sauver le navire, menacé de perdre son pavillon.

De retour à Marseille depuis jeudi matin, l’Aquarius, navire humanitaire de sauvetage en Méditerranée affrété par SOS Méditerranée, est en passe de perdre son pavillon panaméen. Il lui permet de poursuivre légalement son activité, principalement tournée vers le sauvetage de migrants lors de leurs transits de fortune entre l’Afrique et l’Europe. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recense près de 17 000 morts et disparus en Méditerranée depuis 2014.

Le Panama justifie le retrait du pavillon par le « non-respect des procédures juridiques internationales » concernant le sauvetage des migrants en mer.

Vague Orange – mobilisation nationale pour offrir un pavillon à l’Aquarius

« Nous appelons les gouvernements européens à nous permettre de poursuivre notre mission de sauvetage en attribuant un pavillon à l’Aquarius » avait lancé SOS Méditerranée après le retour du navire humanitaire à Marseille, jeudi matin.

Ce samedi 06 octobre 2018, une mobilisation nationale citoyenne à l’appel de SOS Méditerranée aura lieu dans de nombreuses villes de France afin d’interpeller les États de l’Union européenne et de trouver une solution pour que l’Aquarius reprenne ses activités. Une pétition en ligne en ce sens à déjà récolté plus de 180 000 signatures.

À Marseille, le rassemblement aura lieu sur le Vieux-Port à 14h30.

, Mobilisation ce samedi pour sauver l’Aquarius, de retour à Marseille dans une ambiance tendue, Made in Marseille
Marseille doit-elle être une terre d’accueil pour les réfugiés de l’Aquarius ?

Le siège d’SOS Méditerranée pris à partie par Génération identitaire

Ce vendredi 05 octobre vers 14h, lendemain du retour de l’Aquarius dans son port d’attache à Marseille, un vingtaine de militants du mouvement d’extrême droite Génération identitaire se sont introduits dans le siège de l’association humanitaire SOS Méditerranée.

Ils auraient délogé les membres de l’association avant de déployer des banderoles évoquant la complicité de SOS Méditerranée dans le trafic d’êtres humains. Les militants ont été placés en garde à vue pour « violences volontaires et séquestration en réunion ».


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