Symbole d’un Marseille conquérant sur le front international, la filière touristique mène en cette fin de semaine une mission stratégique à Hambourg, une place forte allemande à fort potentiel. Mais l’ambition marseillaise ne se limite pas à ce seul secteur.

« Notre venue en délégation permet indéniablement de finaliser des contrats. Le but recherché est d’augmenter le nombre de touristes allemands chez nous car il s’agit de la troisième nationalité de visiteurs, derrière l’Italie et l’Espagne, mais avec un vivier encore important à faire venir ». À peine arrivée à Hambourg, deuxième ville d’Allemagne comptant 1,8 million d’habitants, Dominique Vlasto a posé les jalons de la mission économique menée depuis hier et jusqu’à ce soir par des élus marseillais (*) avec la Métropole Aix-Marseille-Provence, la Chambre de commerce et d’industrie (CCIMP), Provence Promotion, l’Office de tourisme et des congrès de Marseille, le port euroméditerranéen, l’aéroport Marseille Provence, Euroméditerranée, Aix Marseille Université et une quarantaine de chefs d’entreprises.

, Mission économique internationale : Marseille joue l’offensive à Hambourg, Made in Marseille

Outre le renforcement du riche partenariat qui unit les deux villes depuis 60 ans cette année, l’optique de ce déplacement consiste en effet, pour l’adjointe au maire déléguée au Tourisme, aux Congrès, aux Croisières et à la Promotion de Marseille, à « renforcer l’image de la Ville ». Comme cela est le cas depuis 1995 lors de chaque mission de prospection : « Les retombées directes et indirectes sont très importantes pour Marseille grâce au tourisme. Les hôtels et les transports sont entre autres bénéficiaires de ce que nous faisons sur le terrain. Ce travail est crucial pour l’emploi ».

Grâce à des rendez-vous majeurs comme la signature de l’accord entre les deux ports (lire par ailleurs), la conférence de promotion économique réunissant les grands acteurs allemands du secteur et de multiples rendez-vous avec les professionnels locaux de la filière, Marseille entend donc frapper un grand coup pour convaincre les décideurs. Avec l’ambition d’ouvrir rapidement une ligne aérienne directe entre la cité phocéenne et Hambourg : « Comme pour Moscou, nous oeuvrons pour que cette ligne puisse augmenter notre clientèle de croisiéristes qui a tout de même atteint 1,7 million en 2017 », précise Dominique Vlasto.

Avec aussi sur place ses leaders dans les domaines du numérique, de l’aéronautique et des échanges portuaires, Marseille poursuit donc une mission supplémentaire à l’étranger, essentielle à son développement, à l’instar des derniers déplacements de délégations à Londres, Moscou, Kobe, Miami, Turin ou Tel Aviv. Et des signatures essentielles au développement économique comme le récent feu vert donné par le Grand port maritime pour l’installation d’un ascenseur à bateaux pour la réparation de yachts. Soit un investissement de 44 millions d’euros de Monaco Marine sur le port de Marseille.

Pour voir encore plus loin, Marseille mise aussi sur l’excellence médicale : « Nous devons poursuivre et accélérer nos efforts dans la création d’entreprises. Pour cela, nous devons nous appuyer sur le milieu médical. De nombreux chercheurs innovent chaque jour sur notre territoire mais malheureusement les brevets de leurs inventions sont souvent déposés en Allemagne et aux États-Unis par exemple, faute de start-ups en capacité de porter la production commerciale. C’est pourquoi nous devons  créer une pépinière d’entreprises innovantes dédiées à la recherche médicale et à l’immunologie, deux domaines pour lesquels Marseille possède des pôles d’excellence reconnus dans le monde entier », conclut le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. À Hambourg, un Workshop Santé s’est justement tenu pour mettre en application cet axe de développement porteur d’avenir.

(*) Jean Roatta, adjoint au maire délégué aux Relations Internationales et à la Coopération Euro-méditerranéenne ; Dominique Vlasto, adjointe au maire déléguée au Tourisme, aux Congrès, aux Croisières et à la Promotion de Marseille ; Didier Parakian, adjoint au maire délégué à l’Économie, aux Relations avec le monde de l’entreprise et à la Prospective ; Laure-Agnès Caradec, adjointe au maire, déléguée à l’Urbanisme, au Projet métropolitain, au Patrimoine foncier et aux Droits des sols et Gérard Chenoz, adjoint au maire, délégué aux Grands Projets d’Attractivité.


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Des accords et des perspectives

La Mission économique marseillaise a servi de support à la signature, jeudi en mairie de Hambourg, de deux accords. Le premier concernait les deux ports de Hambourg et Marseille sur des sujets environnementaux : « C’est le début de l’histoire car nos deux ports ont beaucoup de similitudes avec les conteneurs et les croisières mais ne sont pas concurrents. L’idée consiste en une veille technologique pour réduire l’impact environnemental des navires. Les solutions technologiques doivent nous permettre de réduire les empreintes grâce à des solutions concrètes. J’espère que nous pourrons en parler dans un an », a indiqué la présidente du directoire du GPMM, Christine Cabau-Woehrel. Cette dernière a animé aujourd’hui, depuis Hambourg, un duplex avec le Forum Smart City qui se déroule à Marseille : « J’ai expliqué comment les contraintes sont devenues des opportunités, avec l’exemple de la thalassothermie », a ajouté Mme Cabau-Woehrel.

Euroméditerranée et son homologue hambourgeois d’HafenCity ont quant a eux paraphé un accord « assez général visant à une collaboration entre collaborateurs d’aménageurs portant sur la relation à la ville ».


Publi-rédactionnel

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