Incubateurs, crowfounding, business angels, venture capital, capital développement, marché… Les investisseurs en capital en France sont nombreux et se répartissent en plusieurs familles, selon le stade d’avancement de l’entreprise. Parmi eux, les business angels. Un nom a priori barbare dans l’univers de la finance, mais en réalité pas du tout. Explications.
Une enquête réalisée par l’Incubateur Belle de Mai au 2ème semestre 2017 auprès d’un panel de 42 entrepreneurs a révélé que les Business angels et le Venture Capital sont les premiers financeurs privés plébiscités par les entrepreneurs Marseillais, avec des montants investis entre 900 000 et 2 millions d’euros, devant les banques et le crowdfounding.
Qui peut se définir « Business angel » ?
Le Business angel est une personne physique qui investit une part de son patrimoine au capital de startups innovantes et qui les accompagne sur la durée. À la différence d’un « Venture capitalist », le Business angel n’est pas un professionnel de l’investissement. C’est une personne qui investit en général pour moins de 500 000 euros dans l’entreprise naissante et ce, parfois dès le premier euro de capital.
Comme tout investisseur, le Business angel aime le risque. Lui, il a même un fort goût pour l’incertitude et les startups innovantes, celles qui créent un nouveau produit ou service extrêmement risqué. On l’appelle pourtant « angel » car il n’a pas pour objectif d’effectuer un fort retour sur investissement. Il le fait parce que le projet l’intéresse et/ou prend cette investissement comme une aventure humaine. Ils a vocation à détenir une part toujours minoritaire de l’entreprise afin que l’entrepreneur reste le premier décisionnaire.
Un éventail de compétences au service de startups globalement peu protégées
Le Business angel aide les entrepreneurs à réussir les premières années de décollage de leur startup, la phase la plus critique. Il n’apporte pas que du financement mais aussi son réseau, des expertises et ses expériences… Il est donc d’une importance majeure car, par exemple, selon la même étude de l’Incubateur, seulement 33% des startups avaient breveté leurs services ou produits en 2017. Elles ont été également peu à effectuer un dépôt à l’Agence de Protection des Programmes (81% ne l’ont pas fait).
Pour les jeunes entrepreneurs, très souvent, la bonne idée est là, mais elle manque d’une industrialisation technologique, d’une structure de management opérationnelle, d’un business plan viable, ou d’une approche marketing et commerciale opérationnelle. C’est ainsi que les Business angels répondent aux besoins d’accompagnement, en particulier pour les startups créées par de jeunes étudiants, par exemple tout juste issus d’écoles d’ingénieur ou de commerce. Ils leur évitent de nombreuses erreurs et peuvent accélerer leur processus de développement d’entreprise.
Un phénomène peu développé en France, mais constitué de solides réseaux
Le phénomène Business angel en France est relativement peu développé en France (on en recense environ 5000) en comparaison des Etats unis (500 000) et de la Grande Bretagne (50 000). Dans notre pays, on peut trouver des Business angels en réseau au sein d’associations (généralement affiliées à France Angels) ou qui agissent individuellement.
Parmi les réseau de la région Sud, on trouve sept associations affiliées à France Angels : l’Alumni Business Angels, la Provence Business Angels (BPA), l’Angels’ Bay Invest ou celle des Arts et Métiers Business Angels PACA, le Grand Delta Angels, la Sophia Business Angels, et la Var Business Angels.