Lundi 21 mai, le quartier de la Busserine à Marseille (14e), a été le siège d’une fusillade, une scène de guerre hors norme qui a fait réagir immédiatement le gouvernement. En réponse à cette attaque, le Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé hier le déploiement de 60 policiers supplémentaires pour le début d’année 2019.
Selon le Ministère de l’Intérieur, cette mesure vise à sécuriser le quartier et à renforcer la présence des policiers déjà présents, dans le cadre de « Police de Sécurité du Quotidien » (PSQ). Pour le responsable régional du syndicat SGP police FO « Face à des individus très préparés et déterminés comme ceux de la Busserine, les policiers se sentent bien démunis ». Pour rappel, lundi après-midi, quatre hommes avaient ouvert le feu sur les policiers entre deux immeubles du quartier avant de prendre la fuite en voiture. Aucun blessé n’a cependant été a déploré.
Les auteurs des faits seraient une dizaine et sont actuellement recherchés par la police judiciaire. La scène avait été filmée, largement relayée sur les réseaux sociaux et la télévision, avant de susciter les réactions dans la sphère politique. Selon le préfet des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, « A priori, il semblerait que les événements soient liés au trafic de stupéfiants. ». Un trafic difficilement maîtrisable selon le Président Emmanuel Macron, qui s’est exprimé mardi à ce sujet au lendemain de la fusillade, alors qu’il présentait à l’Élysée son plan banlieue « Je ne suis pas favorable à la légalisation du cannabis, mais ce qui est clair c’est qu’on a perdu la bataille du trafic dans de nombreuses cités ».