Ouvert depuis la rentrée 2017, le lycée de Saint Mitre (13e) vient d’être inauguré sous le nom de Simone Veil, en hommage à la femme d’état française décédée en juin 2017. L’établissement, que l’on doit à l’architecte Corinne Vezzoni, a été pensé pour être respectueux à la fois de la planète et de l’environnement dans lequel il se fond.

Depuis la rentrée 2017, 214 élèves de seconde générale et professionnelle ont pris possession du lycée Simone Veil (13e). À termes, 850 élèves, de la seconde à la terminale, suivront leurs cours dans cet établissement. Ils seront par la suite rejoints par des étudiants puisque deux sections de BTS devraient également y être ouvertes.

, Le lycée de Saint Mitre inauguré en hommage à Simone Veil, Made in Marseille
© AP
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Vue aérienne du lycée Simone Veil © David Huguenin – Corinne Vezzoni & Associés Architectes

C’est Renaud Muselier, président (LR) de la région Sud, qui a souhaité donner au lycée de Saint-Mitre le nom de Simone Veil. « Simone Veil est devenue un symbole au fil du temps, celui d’une France libre et combattante, de la paix, d’une combattante de toutes les injustices », a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’établissement, ce 1er février. « Désormais dans le département des Bouches-du-Rhône, trois femmes illustres auront été à l’honneur : Marie-Madeleine Fourcade pour le lycée de Gardanne, Germaine Poinso-Chapuis pour le lycée de la mer et Simone Veil pour le lycée de Saint-Mitre », a souligné Jean-Claude Gaudin, maire (LR) de Marseille.

Un lycée écologique et respectueux de son environnement

Corinne Vezzoni, l’architecte du lycée Simone Veil, a conçu l’établissement afin qu’il soit respectueux de son environnement et de son histoire agricole. Ainsi, l’architecte a volontairement élaboré les plans des bâtiments de sorte à ce qu’ils n’utilisent que la moitié de la surface du terrain alloué. « L’autre moitié, nous avons décidé de la restituer telle qu’elle était à l’origine, avec des vergers et des amandiers, en attente peut-être d’un autre usage dans le futur », explique Corinne Vezzoni.

La partie correspondant aux bâtiments a, elle, été installée en restanques successives pour que chaque toit serve de salle de classe, d’espace de récréation ou de jardin. « On superpose tous les usages pour compacter les bâtiments », synthétise l’architecte. Idem pour le gymnase dont le toit sert de lieu de vie pour le village, qui jusqu’à présent n’en avait pas, et notamment de place de marché.

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À gauche l’église de Saint-Mitre et à droite le gymnase du lycée dont le toit sert de place publique © David Huguenin – Corinne Vezzoni & Associés Architectes

L’aménagement des bâtiments en restanques permet également de collecter les eaux de pluie qui servent ensuite à l’arrosage des jardins. Concernant le volet écologique, Corinne Vezzoni a aussi fait le choix de ne pas créer de couloirs intérieurs pour rejoindre les différentes salles. « En Méditerranée, on peut prendre le pari que les lieux de rencontre soient à l’extérieur, à condition qu’ils soient bien protégés de la pluie, du vent et du soleil », explique-t-elle. Les salles de classe comme les couloirs extérieurs sont en plus exposés plein sud pour bénéficier d’une meilleure luminosité et des patios ont été créés pour accentuer la présence de jardins et de verdure.

La pérennité est l’un des maîtres-mots du projet de l’architecte et se retrouve aussi dans les matériaux utilisés. Ou plutôt du matériau utilisé : le béton. Ici, pas de peinture, d’enduit ou de faux plafond. Les bâtiments sont en béton brut, teintés d’ocre pour être en adéquation avec la couleur de l’église de Saint-Mitre qui jouxte le lycée. Un matériau qui s’entretient naturellement des dires de l’architecte et qui évite l’utilisation de solvants et de peintures, difficiles aujourd’hui à recycler.

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L’un des patios © David Huguenin – Corinne Vezzoni & Associés Architectes

Un nouveau lycée nécessaire pour le Nord de Marseille

Avec l’ouverture en 2019 du lycée d’Allauch et la proximité avec les lycées Antonin Artaud (1,5 km) et Denis Diderot (3 km), un nouveau lycée était-il réellement nécessaire dans ce secteur de Marseille ? La réponse est sans équivoque pour Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Aix-Marseille et de la région PACA : « À Marseille, on scolarise entre 500 et 1 000 élèves de plus chaque année. Et la croissance scolaire sera positive dans les Bouches-du-Rhône jusqu’en 2025, donc on est assuré de remplir les lycées », souligne-t-il. Et d’ajouter : « La question de l’implantation est toujours un problème car les populations bougent. Mais il y a un déséquilibre qui s’est créé en termes de nombre d’établissements entre le nord de Marseille et le centre et le sud, car la ville s’est d’abord construite dans ces zones ».

Environ 850 élèves fréquenteront l’établissement à partir de la rentrée 2019. De la seconde à la terminale, les sections sont à la fois générales, technologiques et professionnelles. On y trouve ainsi, aux côtés des filières S, ES et L, une filière Sciences et Technologie de Laboratoire (STL) et Hygiène Propreté et Stérilisation (HPS). À terme, deux BTS devraient également être intégrés, en Sciences et Métiers de l’Environnement et en Biotechnologie.

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Par Agathe Perrier

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