C’est une très bonne nouvelle pour l’économie et l’équité face à l’impôt. La filiale française du réseau social n°1 Facebook, va déclarer ses revenus en France en 2018.
L’annonce a été faite aujourd’hui par son directeur général Laurent Solly sur France Inter. Jusque-là, la firme américaine enregistrait la majorité de ses revenus en Irlande. Ainsi, ce qui est dépensé par les entreprises françaises sur Facebook, devrait revenir dans les poches de l’Etat. Première victoire contre les géants du web américain ?
« À partir de 2018, les revenus Facebook France, qui ont été investis par des entreprises sur le territoire français, accompagnées par des équipes commerciales localisées en France, seront déclarés en France« , a affirmé Laurent Solly.
Jusque-là, la branche européenne de Facebook, dont le siège est à Dublin, déclarait ses recettes en Irlande, où le taux d’impôt sur les sociétés est bien plus attractif qu’en France. Elle considérait que ses effectifs en France n’étaient chargés que du marketing et de la R&D, et facturait la publicité aux annonceurs français depuis l’Irlande.
Cette manière de faire n’a rien d’illégal, en soi, mais ces pratiques d’optimisation fiscale, appliquées par la majeure partie des mastodontes de l’économie numérique appelés GAFA (Amazon, Google, Facebook, Microsoft, etc.) font l’objet de critiques récurrentes des gouvernements européens.
En 2016, Facebook n’avait payé que 1,2 million d’euros d’impôts sur les sociétés en France. Selon certains spécialistes, si Facebook avait déclaré tous ses revenus en France, cela aurait rapporté plus de 80 millions d’euros d’impôt.