L’association HumaniTerra, née à Marseille et spécialisée depuis 20 ans en chirurgie humanitaire, prépare une unité chirurgicale d’urgence dans le camp de réfugiés rohingyas au sud du Bangladesh. Objectif : accompagner les femmes enceintes dans leur grossesse et leur accouchement.
Actuellement, le nombre de réfugiés installé dans les camps s’élève à plus de 600 000 et 65% d’entre eux sont des femmes et des enfants. Face à cette urgence, l’ONG marseillaise HumaniTerra a envoyé une équipe sur place pour évaluer les besoins et mettre en place un programme de prise en charge chirurgicale.
Son unité d’urgence est composée d’une salle d’accouchement et d’un bloc opératoire pour des actes de chirurgie générale. Le but est principalement de permettre aux femmes rohingyas d’avoir accès, si besoin, à une césarienne, dans des conditions minimales d’opération, mais également de pouvoir prendre en charge leur bébé en cas de complications à l’accouchement.
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« Il y a urgence pour les rohingyas ! »
« La concentration de population sur des collines sujettes à des glissements de terrain et de boue, dans des abris de fortune, et où l’assainissement n’est pas adapté à ce type de contexte, demande une aide massive pour contenir les épidémies et prévenir une catastrophe humaine. Plus de 55 000 femmes sont enceintes. La plupart accouchent dans leur abri avec l’aide des accoucheuses traditionnelles, les Daïas. Les conditions d’hygiène dans lesquelles elles mettent au monde leur bébé sont plus que précaires et augmentent le risque de mortalité infantile et maternelle », explique Xavier Dufrénot, directeur d’Humaniterra de retour du camp de Kutupalong dans la région de Cox’s Bazar.
L’ONG recherche des chirurgiens, gynécologues, anesthésistes, sages-femmes, infirmiers, infirmiers anesthésistes, prêts à partir auprès des rohingyas dès le mois de décembre. « Derrière ces chiffres monumentaux qui nous éloignent de la réalité, il y a des hommes et des femmes comme vous et moi, qui ont tout quitté, qui ont perdu des membres de leur famille, qui se retrouvent dans une pauvreté extrême et dans un contexte sanitaire dramatique. Il y a urgence ! », interpelle Xavier Dufrénot.
La chirurgie mondiale, l’urgence oubliée de l’aide internationale
Aujourd’hui dans le monde, 75% des besoins chirurgicaux se trouvent dans les pays du sud quand 75% des chirurgiens sont répartis dans les pays du nord. Une inégalité d’accès à la chirurgie qui se traduit dans les chiffres : 5 milliards de personnes n’ont ainsi pas accès à des soins chirurgicaux et d’anesthésie abordables. Principalement en raison d’un manque d’information, de la distance entre leur domicile et un centre de soin ou de l’attente interminable dans ces centres.
Chaque année, HumaniTerra envoie 50 équipes dans des pays en difficultés pour aider les populations locales, avec l’objectif que les actions mises en place soient pérennes et durables après leur passage.
Vous pouvez soutenir l’action d’HumaniTerra auprès des Rohingyas en cliquant ici.
Publi-rédactionnel