Alors que le débat fait rage entre les « pour » et les « contre » la présence des animaux dans les cirques, et à l’occasion du passage du cirque Bouglione à Marseille, l’heure est au questionnement. Faut-il interdire le cirque ou les parcs d’attraction aux animaux ?

La situation est si tendue aujourd’hui que le gouvernement va lancer dans les jours à venir « une commission consultative interministérielle afin d’organiser une concertation permanente entre les cirques, les ministères concernés (culture, intérieur, transition écologique, agriculture) et les élus », explique le journal Le Monde du 20 octobre.

Aujourd’hui, une soixantaine de villes françaises auraient signé des arrêtés municipaux interdisant les cirques d’animaux sauvages ou domestiques.

En mars 2016, le maire de la Ciotat faisait la Une des journaux pour sa prise de position radicale en faveur de l’arrêt de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques, avec une délibération. Nous vous en parlions ici ⤵

L’arrêté Royal contre la reproduction de certains animaux en captivité

C’est dans un contexte particulièrement divisé qu’intervient ce débat. Alors que de nombreuses associations de défense des animaux, mais aussi de nombreux français soutiennent l’arrêt de la captivité pour les animaux, début aout 2017, la reproduction des orques et des dauphins actuellement détenus en France a été rendue interdite par le Conseil d’Etat, sous proposition de Ségolène Royal. Cet arrêté, combattu notamment par le parc d’attraction Marineland à Antibes, entrera en vigueur le 7 novembre prochain.

, Débat – Faut-il interdire les animaux dans les cirques et les parcs ?, Made in Marseille
Les dauphins en totale liberté au large de Toulon (Var) – Crédits : Made in Marseille

« One Voice », l’une des principales associations de soutien des animaux, aux côtés notamment de « C’est assez ! » s’était réjouit d’une telle décision pour les cétacés.

C’est assez ! dénonce aussi régulièrement la maltraitance des animaux dans les parcs marins et organise régulièrement des manifestations pour arriver à une interdiction totale.

L’histoire Bouglione

Plus célèbre famille française du cirque, les Bouglione ont depuis fait des petits… Le cirque Bouglione, la troupe historique occupe depuis près de 100 ans, le Cirque d’hiver à Paris. En 1992, André-Joseph et Sandrine, deux petits-enfants de Joseph Bouglione, l’un des quatre frères fondateurs du cirque Bouglione, ont créé leur propre formation: le cirque Joseph Bouglione, qui au printemps dernier a décidé publiquement de ne plus utiliser d’animaux dans ses spectacles. Adieu donc les tigres qui sautent dans des cerceaux enflammés et les éléphants qui s’assoient sur commande… Le couple s’était d’ailleurs justifié dans la presse « C’est par amour des animaux et par respect du public que j’ai arrêté. J’ai vu un sondage qui indiquait que 80 % des Français étaient sensibles à la cause animale. Notre métier, c’est de faire un spectacle pour la famille. »

« La plupart des cirques ne devraient pas avoir d’animaux car ils les traitent mal. C’est mon opinion. Je n’ai pas la prétention de dire aux autres cirques qu’ils doivent arrêter les animaux. Mais je pense que ma démarche peut forcer le cirque traditionnel à se remettre en question car il y a des problèmes depuis vingt-trente ans. J’aimerais ne pas être tout seul à faire cela dans mon coin, à avoir cette prise de conscience citoyenne. » poursuivait-il.

A cette époque, l’annonce avait semé la confusion entre les deux troupes Bouglione. Si bien, que la famille du cirque Bouglione avait publié un texte pour se défendre « Un cousin Bouglione, sans rapport avec le cirque Bouglione, à l’exception du nom de famille, M. André-Joseph Bouglione, produit un spectacle axé sur la magie. Dans le cadre de ce spectacle, il crée une confusion en laissant croire qu’il représenterait le Cirque Bouglione ».

Avant de se justifier sur le sort des animaux « Le Cirque Bouglione et la Famille Bouglione ont toujours été très attentifs au bien-être des animaux et ils se sont toujours dotés de moyens financiers pour assurer aux animaux la qualité des soins, le meilleur hébergement, et la présentation au public. Comme des millions de propriétaires et capacitaires d’animaux, ils les aiment et leur portent la plus grande attention ».

Pour ou Contre, qui remportera le bras de fer ?

Si les uns se défendent de bien traiter les animaux présents en captivité, en prenant en exemple sur la captivité de nos animaux domestiques (chiens, chats, etc.), les autres plaident contre l’exploitation de ceux-ci et leur détention dans des conditions souvent contre nature, dans des cages minuscules.

 

2 commentaires

  1. Oui il faut interdire tout animal en captivité et non dans leur milieu naturel ! Stop à cet esclavage de ces animaux dans les cirques, les delphinariums… STOP. Le cirque oui avec des exploits humains sans animaux du tout ! Foutez leur la paix !

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