Arnaud Pioli, avec sa marque Panda Orthopedics, propose une genouillère connectée qui permet d’accompagner les patients dans leur rééducation. Si l’entrepreneur s’est lancé fin 2016, c’est avant tout pour aider les autres.
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« Il y a beaucoup de pays où la rééducation n’est pas remboursée ou même accessible. Mon ambition à long terme c’est de pouvoir y remédier ». Arnaud Pioli, créateur de « Panda Orthopedics », donne le ton lorsqu’il évoque son entreprise. L’ex-étudiant en école d’ingénieur s’est mis en tête fin 2016 de créer des produits paramédicaux 2.0. Sa première création, à savoir une « genouillère connectée » reliée à une application mobile, est déjà en phase de lancement.
Mieux vaut prévenir que guérir…
Si son premier modèle était bien moins développé que l’actuel, Arnaud Pioli avait déjà en tête précisément ce qu’il voulait en faire. Le produit devait pouvoir traiter un problème précis du patient, en lui proposant un programme de rééducation personnalisé… Mais pas seulement. « Le produit est là pour aider les blessés à guérir, mais aussi pour faire de la prévention, notamment contre l’arthrose », explique Arnaud Pioli. « Les données récoltées par la genouillère sont envoyées à des kinésithérapeutes qui pourront accompagner les patients ».
Ces kinés sont d’ailleurs le premier public visé par le jeune entrepreneur, puisque ce dernier veut que son matériel soit utilisé dans leurs cabinets. Si Arnaud Pioli souhaite, par la suite, diffuser le plus possible son produit, il faut déjà qu’il trouve son public en France. « J’ai rencontré de nombreux professionnels et j’ai eu beaucoup de très bons retours », indique celui qui a un local dans la pépinière d’entreprises de l’École des Mines à Gardanne, mais aussi à l’incubateur la Belle de Mai à Marseille.
C’est d’ailleurs Éric Truchet, ostéopathe très emballé dès le départ par le projet, qui accompagne désormais Arnaud Pioli dans son aventure en tant qu’associé. Un projet qui est loin d’être terminé, car « si on se lance et que ça marche on est parti pour au moins 5 ans », indique l’entrepreneur. « J’espère que cela durera même plus longtemps que ça ».
Un objectif : aider le plus de personnes possible
« J’ai toujours voulu entreprendre moi-même et éviter de travailler dans une grande structure. Je n’aime pas ça ! », affirme Arnaud Pioli. Le jeune entrepreneur avait d’ailleurs, dans un premier temps, créé Weeze, un service de partage de photo, en étant étudiant. Si le projet n’a finalement pas marché, celui qui a décroché un master en développement de start-up à Singapour n’a pas perdu cette envie de créer son entreprise.
Le déclic pour le « projet panda » : un cours sur l’intelligence artificielle à la toute fin de son cursus scolaire, en juillet 2016. « Après ce cours je me suis dis que même moi, qui n’avait aucune connaissance dans le domaine médical, je pouvais faire quelque chose qui contribuera à améliorer la santé des gens », avoue Arnaud Pioli. Si l’entrepreneur veut aider le plus de personnes possible, c’est surement parce qu’il a été confronté aux problèmes de santé de ses proches. « Je n’ai jamais vu mon grand-père marcher sans boiter », raconte-t-il. « Si on peut éviter que cela arrive aux autres ça serait bien ! ».
Et pour y parvenir l’ex-étudiant en école d’ingénieur a dû se former à bien des domaines qu’il ne maîtrisait pas auparavant. « J’avais quelques connaissances de base en électronique grâce à mes études, mais pas assez pour concevoir mon premier prototype », déclare Arnaud Pioli. Pour parfaire son apprentissage, le jeune homme s’est alors « auto-formé », en suivant des tutoriels sur internet et sur Youtube.