Laetitia Rogar a commencé à créer son école Montessori baptisée « À tâtons », désormais établie à Simiane, en bénéficiant du statut d’étudiant-entrepreneur au sein du Pôle Pépite Paca Ouest. Un projet inédit qu’elle a mené jusqu’au bout, poussée par son envie d’entreprendre.
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Intéressée depuis toujours par la pédagogie Montessori, une méthode d’enseignement basée sur une éducation sensorielle de l’enfant, Laetitia Rogar a souhaité monter sa propre école aux alentours de Simiane. Pour réaliser ce projet, la jeune femme de 28 ans a bénéficié d’une formation à entrepreneuriat au sein du pôle Pépite PACA Ouest, où elle a pu commencer à monter ce projet pour le moins atypique.
Un projet entrepreneurial inédit
« J’ai accouché de mon fils lorsque j’étais encore étudiante. C’est à partir de là que j’ai commencé à monter ce projet d’école Montessori », explique Laetitia Rogar. C’est pour son fils que la jeune entrepreneure a décidé de se lancer. Elle avait à cœur que cette pédagogie « alternative » soit dispensée à son propre enfant. « Quand j’ai cherché une crèche, ou même plus tard une école proposant l’enseignement Montessori pour mon fils, je n’en ai pas trouvé une qui me plaisait réellement », indique Laetitia Rogar. « Cela a conforté le projet qui commençait à germer dans ma tête, à savoir monter ma propre école ».
Un tel projet ne passait forcément pas inaperçu au sein de sa promotion au pôle Pépite PACA Ouest. Les nouvelles startups liées au numérique ou aux nouvelles technologies sont légion, mais rares sont les personnes créant des écoles privées. « Ce que je voulais faire sortait de l’ordinaire, donc les autres personnes de ma promotion étaient étonnées », avoue la directrice d’« À tâtons ». « Ils trouvaient difficile surtout le fait de mettre en place quelque chose en lien avec des enfants ».
Si le projet de la jeune entrepreneuse était déjà particulier, il se retrouve concrétisé dans un cadre bucolique pour le moins inédit. Forêt, ferme pédagogique, nature… Le décor est planté pour cette école située dans des locaux de la mairie de Simiane.
« Si je veux le faire, c’est réalisable »
Si le milieu universitaire ne comprenait pas forcément son projet, la jeune femme a pu compter sur le soutien de ses proches. « Mon père et mon mari ont chacun leur propre entreprise », indique Laetitia Rogar. « Ils connaissent le milieu de entrepreneuriat et m’ont tout de suite soutenue quand je me suis lancée à fond dans la création de l’école ».
C’est d’ailleurs grâce à son père que la jeune femme a décidé, pendant son adolescence, qu’elle aussi aurait sa propre entreprise. « J’ai baigné dans entrepreneuriat. Quand j’étais au lycée je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? Peu importe ce que je veux faire, c’est réalisable » », confie-t-elle. Cette envie d’entreprendre a pour le moins porté ses fruits, puisque Laetitia Rogar a animé sa deuxième rentrée scolaire sur les bancs de son école Montessori en septembre dernier.