La région PACA et la métropole Aix Marseille Provence viennent de lancer conjointement leur Contrat Régional d’Équilibre Territorial (CRET). D’une période de trois ans, il permet à la région de financer des projets structurants de la métropole choisis par les maires des différentes communes du territoire. Jusqu’à 120 millions d’euros pourraient être débloqués dans ce but.

, La région veut débloquer 120 millions d’euros pour financer les projets métropolitains, Made in Marseille

Concrètement, chaque maire des 92 communes qui composent la métropole Aix-Marseille Provence pourra demander le financement d’un de ses projets par la région PACA dans quatre thématiques : transition écologique et énergétique, développement économique, mobilité, aménagement et équipement.

Dans le but d’être la vitrine des Accords de Paris, signés en décembre 2015 dans le cadre de la COP21, la transition écologique et le développement énergétique seront le fil rouge de ce CRET métropolitain. Jusqu’à 120 millions d’euros pourrait ainsi être alloués au financement des projets structurants de la métropole, la somme finale devant être validée dans les prochains mois après négociations.

L’objectif de ce CRET, le 26e que la région PACA signe depuis le lancement de ce dispositif en 2016, est d’intensifier l’intervention de l’institution dans l’ensemble de ses territoires. « De nos territoires ruraux à nos métropoles qui font face à la concurrence européenne et mondiale, en passant par les territoires périurbains qui ont trop souvent été sacrifiés, personne n’est oublié », met en avant Renaud Muselier, président de la région PACA. Avec cette 26e signature, 100% des communes de la région PACA seront couvertes par le dispositif à la fin de l’année 2017.

Un dispositif à effet visible sur trois ans

Le CRET métropolitain est valable pour une durée de trois ans, avec effets visibles à la fin de ces trois ans et une vision sur 20 ans. Ainsi, les répercussions possibles à moyen et long terme des projets proposés seront analysées et feront partie des facteurs de décision.

Chaque commune peut d’ores et déjà plancher sur les projets pour lesquels elle souhaite obtenir un financement puisque le choix de la programmation sera validé par un comité de pilotage en novembre prochain. Cette dernière sera ensuite soumise au vote du Conseil régional en décembre pour une mise en place du dispositif au 1er janvier 2018. « D’ici là, plusieurs allers-retours se feront entre la région et les communes, par l’intermédiaire de la métropole, sur les éventuels changements à apporter pour que le projet soit retenu », rassure Renaud Muselier.

Toutefois, pour une meilleure efficacité du CRET et assurer l’effet levier du dispositif, les projets les « plus mûrs », à savoir ceux qui ont déjà des études réalisées ou qui sont déjà bien avancés, seront privilégiés. Le programme d’opérations d’investissement établi pourra ensuite être révisé si besoin à mi-parcours, soit courant 2019, si jamais les projets initiaux ne sont finalement pas assez matures pour être réalisés dans la période du contrat.

Échanger avec la métropole pour faciliter le dialogue

Concrètement, la demande de financement d’une commune passera d’abord par le conseil territorial auquel elle appartient puis par la métropole qui fera le relais auprès de la région. C’est cette dernière structure qui prendra la décision finale de financer ou non le projet. « On veut des axes concrets émanant des territoires. La métropole ne fera que remonter les projets des territoires », explique Renaud Muselier après la demande de précision à propos de la méthode qui sera employée, émise par Maryse Joissains-Masini, maire (LR) d’Aix-en-Provence et présidente de la communauté du Pays d’Aix. « Pour pouvoir avancer, il vaut mieux un seul interlocuteur », complète Roland Mouren, maire (DVD) de Châteauneuf-les-Martigues.

Quant à Martine Césari, maire (Sans Étiquette) de la commune de Saint-Estève-Janson, cette dernière regrette de devoir passer par plusieurs étapes et administrations pour demander de l’aide à la région PACA, ainsi que la complexité des dossiers à remplir. « Le but est de fixer une stratégie qui puisse être la même pour les grandes comme les petites communes », répond Renaud Muselier. Et d’ajouter : « Je souhaite une simplification à tous les étages concernant les dossiers à monter et les décisions politiques à prendre. On est justement en train de revoir le fonctionnement de la région ».

Par Agathe Perrier

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