Une voie de circulation supplémentaire réservée aux bus a été créée depuis mai 2015 sur l’autoroute A51 au niveau de l’échangeur de Plan de Campagne, dans le sens Aix – Marseille, sur l’espace anciennement occupé par la bande d’arrêt d’urgence. L’objectif pour les élus est de poursuivre ce système partout sur le territoire métropolitain d’ici 2020.
Cela fait bientôt deux ans que l’Etat qui a en charge ce dossier teste ce dispositif sur quelques kilomètres entre Plan de Campagne et Marseille, qui ferait gagner selon les récentes études menées par la Préfecture « 50% de temps de trajet en heure de pointe« .
Dans une agglomération où le « tout automobile » sature les axes routiers et autoroutiers et dans laquelle le réseau de transports en commun est encore bien trop faible, les voies de bus réservées ont le mérite d’améliorer légèrement la situation des usagers, avec un investissement financier très faible et dans des délais très rapides. Le concept séduit tellement les élus métropolitains, qu’il a été décidé de le dupliquer ailleurs, notamment vers Plombières ou l’entrée dans Aix-en-Provence.
Quels financements ?
Les projets d’aménagement de voies de bus réservées, sont inscrits dans le cadre du CPER, le Contrat de Plan État-Région, un contrat obligatoire qui liste les actions à mener dans chaque région, validé par l’Etat pour la période 2015-2020.
Ce CPER qui court jusqu’à 2020 consacre 30 millions d’euros d’investissement sur 5 ans pour la mise en place de voies bus dédiées sur les autoroutes dans tout PACA. L’État, la région, le département, et la métropole financent chacun 25 % de cet investissement, soit 7,5 millions d’euros chacun.
Conf de presse : Obj est de prolonger la priorisation des bus sur autoroutes ; opérations inscrites au CPER pour 30M€ #mobilité #transport pic.twitter.com/v676BiPeq6
— PréfetBouchesDuRhône (@Prefet13) 21 mars 2017
Des projets à venir sur le reste du territoire
Deux autres couloirs réservés aux bus sont à l’étude entre Aubagne et Marseille sur l’A50 et Vitrolles et Marseille sur l’A7 et A55, avec une mise en service prévue en 2019 selon Jean-Pierre Serrus, vice président de la métropole en charge des transports. Selon lui, ce projet est la seule alternative rapide à la voiture individuelle. L’entrée Sud d’Aix en Provence est également prévue pour l’année prochaine et à Plombières, après la livraison de la 2e partie de la L2.
L’extension du projet de voie réservée sur l’autoroute Aix-Marseille est programmée quand à elle pour dans quelques mois. À court terme, plusieurs sections sont en préparation sur l’A51 :
- L’aménagement d’une section en aval de la section déjà en service à Plan de Campagne.
- L’aménagement d’une section réservée aux bus à l’entrée d’Aix-en-Provence sur l’A51dans la continuité de l’aménagement de la RD9.
- L’aménagement de la terminaison A7 entre la L2 et Marseille Saint-Charles dans les deux sens, en lien avec la mise en service de la L2 en 2018.
Les chiffres clés de la circulation autoroutière entre Aix et Marseille
Les flux quotidiens entre Aix et Marseille représentent environ 50 000 déplacements, dont 20 % sont effectués en transports collectifs.
Sur cet axe, le temps de parcours moyen est de 30 minutes en heures creuses, mais il peut atteindre 52 minutes aux heures de pointe du matin. Outre la perte de compétitivité socio-économique qu’elle génère, cette congestion contribue à détériorer la qualité de l’air et conduit à une croissance de l’insécurité routière.
Ainsi, quelqu’un qui fait quotidiennement le trajet Aix -> Marseille, perd en moyenne l’équivalent de 40 jours de travail chaque année dans les embouteillages.
L’aménagement qui a couté un peu moins d’un million d’euros, a consisté principalement à modifier la largeur des voies, en réduisant légèrement les voies de gauche empruntées par les voitures et en élargissant la bande d’arrêt d’urgence, pour permettre d’implanter sur cette dernière une voie réservée aux bus. La largeur des deux voies de gauche est passée de 3,50 m à 3 m. Ainsi, cela a permis de créer une voie supplémentaire dans la bande d’arrêt d’urgence de 3,50 m. Il n’y a donc plus aujourd’hui sur ces tronçons, de zone réservée si un automobiliste a un soucis et doit s’arrêter.
Aller plus loin en découvrant les projets de transports dans la métropole les 20 prochaines années
L’histoire de la voie réservée aux bus entre Aix et Marseille
« Dans une première phase d’expérimentation, la voie était réservée à la circulation des cars assurant des lignes régulières de transport les jours ouvrables de 7h à 10h. Un premier bilan, présenté au mois de juin 2015, a montré que cette voie expérimentale apportait une amélioration de la régularité des transports collectifs aux heures de pointe du matin, sans gêner les usagers circulant sur les autres voies. Les bus pouvaient gagner jusqu’à 10mn aux périodes de très forte congestion.
Mais le dispositif d’insertion depuis Plan de Campagne n’était pas optimal et l’utilisation de cette voie aux heures chargées du soir paraissait utile. Au cours de l’été 2015, des adaptations ont été apportées au système d’entrée sur l’autoroute depuis Plan de Campagne, en raccourcissant la longueur de la voie d’entrecroisement. La signalisation horizontale a aussi été peinte en blanc et le damier initial effacé pour évaluer le fonctionnement dans des conditions normales de signalisation.
Ces adaptations ont amélioré le franchissement de cette bretelle d’insertion par les cars qui peuvent contourner par la droite les véhicules arrêtés en attente d’insertion dans le trafic de l’autoroute.
Depuis le 16 novembre 2015, les cars autorisés peuvent circuler en permanence sur cette voie, à condition de respecter la limitation de vitesse qui leur a été imposée à 50km/h. Cette circulation permanente sur la voie réservée expérimentale ne crée aucune gêne supplémentaire aux autres usagers et elle améliore encore la fiabilité du temps de transport des bus, particulièrement aux heures de pointes du week-end et à celles du samedi matin et du dimanche soir. L’accidentologie de cette section d’autoroute ne s’est pas dégradée, bien au contraire. » peut on lire sur le site de la métropole.
Comment avoir les arrêtes précisant quels sont les véhicules autorisés dans l’utilisation des couloirs de bus???
50 km/h ??!! C’est une blague ?
Les chauffeurs de bus ne respectent même pas la limitation à 90 et 70 donc je doute qu’ils passent à 50.