Il était temps… Les TGV de la SCNF sur la ligne Paris-Lyon seront équipés à partir de jeudi 15 décembre du service « TGV Connect », c’est à dire du Wifi gratuit. En 2017, les autres lignes suivront : Bordeaux, Lille, Marseille, Rennes et Strasbourg.
Il faudra en revanche attendre 2020 pour une couverture quasi totale du réseau français, soit 90% des lignes. L’équipement de 300 rames TGV coutera en tout quelques 100 millions d’euros à la SNCF, mais pas un sous au voyageur.
La SNCF a fait appel aux services de la compagnie de télécom Orange, qui s’est chargée d’installer 200 antennes le long de la voie, soit tous les 2 ou 3 km, car à cette vitesse de 300 km/h, le train passe d’un relais à l’autre toutes les 15 secondes. La SNCF transforme ensuite le signal capté par le Wifi avec ses propres antennes installées dans les rames, via un réseau de fibre optique.
C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui travaillent à bord du train, mais aussi pour les accros aux réseaux sociaux qui peuvent continuer à naviguer tranquillement. Mais attention, certains services sont limités comme le streaming, et il faut savoir que la connexion ne sera jamais aussi bonne que quand vous êtes chez vous ou au bureau. Parce que 500 à 1000 personnes connectées en même temps, ça crée toujours quelques petits soucis.
Comment ça marche ?
Pour se connecter, il suffit d’indiquer son nom et le numéro de son billet pour se connecter sur le portail d’accueil « TGV Connect ».
Un débit largement suffisant mais différent selon les classes
En première classe, un voyageur dispose de 1024 mégaoctets de connexion contre 200 à 500 en deuxième classe. Une fois ce quota atteint, le débit ralentit. A titre d’exemple, une heure de navigation classique correspond à environ 12 mégaoctets et l’envoi d’un mail avec pièce jointe, 500 Ko. Celui qui surfe donc juste entre Facebook, Twitter ou Instagram est plutôt tranquille pour ces quelques heures de voyage.
Ces débits sont en réalité provisoires et réajustés en février, il s’agit pour l’instant de procéder à des tests sur l’utilisation des voyageurs sur la ligne Paris-Lyon.
Pas de streaming illégal à bord
Les sites de streaming vidéo quant à eux ne sont pas autorisés, sauf pour les voyageurs « première pro ». Et le téléchargement en général est calibré pour permettre aux voyageurs de surfer sur le web pas mais pas de télécharger des vidéos, surtout si elles sont illégales, car le système est connecté à la base de données du ministère de l’Intérieur pour empêcher l’accès.
« Internet à bord est la première demande des utilisateurs. Notre promesse est que d’ici 2020 90% des voyages soient connectés » G.Pepy pic.twitter.com/xRlY7aq4dM
— SNCF Digital (@SNCF_Digital) 13 décembre 2016