Climate Chance pose ses valises à Marseille du 31 mars au 1er avril pour échanger sur les solutions d’adaptation aux changements climatiques en Europe et en Afrique. Cet événement vise aussi à renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.

« On parle toujours de lutte contre le changement climatique mais jamais d’adaptation », relève d’emblée Michèle Rubirola (EELV), première adjointe au maire de Marseille, lors de la présentation du 10e Climate Chance co-organisé par la Ville le 31 mars et le 1er avril au Pharo.

Ce sommet posera ainsi la question de « comment s’adapter aux changements climatiques », et pas seulement de « comment les atténuer », assurent les organisateurs.

Près de 300 intervenants européens et africains, représentants d’organisations non étatiques, experts et acteurs de terrains tenteront ainsi d’aborder ces enjeux à travers 30 ateliers et 7 conférences (programme).

Paul Watson en grand témoin

Le célèbre militant contre la chasse aux baleines, Paul Watson, sera la tête d’affiche de cet événement international. Le maire de Marseille, Benoît Payan, l’avait notamment reçu après sa libération en décembre dernier.

Durant le sommet Climate Chance, Paul Watson pourra ainsi rencontrer une délégation de 35 jeunes venus du Canada, de France et de certains pays d’Afrique, mobilisée sous la houlette de l’Office franco-québécois pour la jeunesse.

Un enjeu de paix entre les deux continents

Le sénateur de Loire-Atlantique, Ronan Dantec, connecté en visioconférence depuis Paris, s’est réjoui de la récente publication du 3e Plan national d’adaptation au changement climatique, prenant comme trajectoire une évolution des températures de +4 degrés en 2100.

Mais l’élu écologiste note que ce forum vise aussi à « renforcer la coopération » entre l’Afrique et l’Europe pour « une paix durable » dans un monde incertain sur le plan géopolitique.

Concrètement, il est donc question de partager les solutions entre les deux continents, notamment celles basées sur la nature. Un atelier sera d’ailleurs co-organisé par l’Office français de la biodiversité (OFB) autour de cet enjeu.

À l’issue, le directeur scientifique de l’Institut de Recherche pour le Développement, dont le siège est à Marseille, publiera un rapport pour valoriser les pistes de développement.

climate chance, À Marseille, le sommet Climate Chance veut renforcer la coopération Europe-Afrique, Made in Marseille
Michèle Rubirola et le maire de Marseille Benoît Payan dans l’hémicycle.

Renforcer la diplomatie des villes

Pour répondre à ces questions d’adaptation, faire circuler les connaissances à l’échelle locale, entre les villes d’une rive à l’autre de la Méditerranée, semble nécessaire. Car les villes concentrent la moitié de la population mondiale, les moyens et les savoirs, alors qu’elles rejettent 70% des émissions de gaz à effet de serre.

Mais pour ce faire, l’association Climate Chance prône la décentralisation. C’est-à-dire nouer des liens d’amitié entre les villes quand ceux des États s’affaiblissent. Les jumelages sont d’ailleurs nés au lendemain de la Seconde guerre mondiale, lors de la fondation de l’Europe, pour garantir la paix sur le Vieux Continent.

« Nous voulons renforcer la diplomatie des villes », soutient dans ce sens Michèle Rubirola. La municipalité a en effet développé les jumelages et les accords de coopération ces dernières années. Parmi ses 45 partenaires, Marseille compte 15 villes africaines, dont Abidjan en Côte-d’Ivoire, Dakar au Sénégal et Marrakech au Maroc.

Evénement payant
Pack 1 jour : 50 euros
Pack 2 jours : 100 euros
Tarifs réduits disponibles sous conditions
Inscriptions

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