La CinémaBase, plateforme logistique du cinéma de 4 000 m2, a soufflé sa première bougie sur le boulevard du Capitaine Gèze. Cette pierre angulaire de l’industrie du 7e art pourrait être pérennisée.

Les techniciens s’activent dans la CinémaBase, une plateforme logistique de 4 000 m2 installée sur le boulevard du Capitaine Gèze dans le 14e arrondissement. L’un réalise un bol de faux glaçons, quand l’autre repeint des planches de bois fraîchement découpées.

Il y a encore quelques jours, soixante personnes confectionnaient simultanément les décors et costumes de la saison 2 de Pax Massilia réalisée par Olivier Marchal et de Tout pour la lumière, de Nicolas Herdt, qui sortira sur TF1 et Netflix.

Cet entrepôt marseillais est l’un des projets du volet cinéma du plan Marseille en Grand, accompagné par le centre national du cinéma (CNC). La plateforme est devenue opérationnelle depuis novembre 2023, quelques jours après son inauguration par l’ancienne ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.

cinémabase, Premier bilan positif pour la CinémaBase, plateforme logistique du cinéma à Marseille, Made in Marseille

42 projets accueillis en plus d’un an

C’est notamment l’association régionale des technicien(ne)s du Sud-est (ARTS), le gestionnaire actuel des lieux, qui avait appelé de ses vœux la création d’une telle plateforme afin d’attirer des tournages dans la cité phocéenne.

En un an et demi d’activité, la CinémaBase a ainsi accueilli 42 projets dont 14 longs métrages, neuf séries télévisées et neuf publicités, impliquant 385 professionnels.

L’espace dispose de grands ateliers pour accueillir 4 à 6 productions en même temps. Mais aussi des espaces de bureaux, stockage, une buanderie, accessibles tous les jours 24h/24, et des parkings. « Même si on pourrait en avoir davantage », glisse Erika Wicke de Haeck, la présidente.

cinémabase, Premier bilan positif pour la CinémaBase, plateforme logistique du cinéma à Marseille, Made in Marseille
Erika Wicke de Haeck et Gaby Charroux resigne pour 2025.

« Il faut pérenniser » la CinémaBase estime Gaby Charroux

La CinémaBase vit aujourd’hui grâce à la location de ses espaces et d’une subvention de 80 000 euros de la Métropole Aix-Marseille-Provence chaque année. Ce partenariat vient d’ailleurs d’être reconduit ce 17 mars par le vice-président délégué aux industries créatives, Gaby Charroux.

Si le maire de Martigues confie qu’il « faut pérenniser le projet » au regard des « 1 000 techniciens qui vivent ici », le bail mis à disposition par Euroméditerranée est encore temporaire jusqu’en 2027. Et sa prolongation n’est pas gravée dans le marbre.

Néanmoins, l’installation d’autres entreprises du secteur aux abords de la base logistique semble être un argument de taille pour convaincre l’intercommunalité. On peut notamment citer la location de matériel avec Cinesyl, la régie de tournage Nestor, transpa Cam et Amical pour les caméras, et les futurs studios de Saint-Louis Sucre.

Le fonds cinéma a doublé

En parallèle, la Métropole a lancé le Fonds d’aide cinéma audiovisuel et multimédia métropolitain (Facamm), doté d’une enveloppe de 275 000 euros pour la première année. En 2024, le fonds a soutenu huit projets dont Chien 51 du réalisateur marseillais Cédric Jimenez.

Pour 2025, la Métropole a doublé la dotation du Facamm. Les 500 000 euros se répartiront entre une vingtaine de projets, confirme la responsable de la mission cinéma métropolitaine, qui travaille de concert avec la mission cinéma régionale.

« Les projets à venir sont très nombreux », nous affirme cette dernière. On peut déjà évoquer le tournage de Mauvaise pioche avec Gérard Jugnot dans les prochains jours, ou encore Une femme d’aujourd’hui de Robert Guédiguian. Mercredi 26 mars sortira aussi en salle la comédie Les Condés, conçue, tournée et produite à Marseille par Ryad Luc Montel.

Bouton retour en haut de la page