La police municipale de Marseille a lancé des opérations spéciales quotidiennes dans le quartier de Noailles pour en finir avec le trafic et la vente à la sauvette.
« Ce n’est pas une opération de communication », promet Benoît Payan, cerclé de caméras, alors qu’il a convié des dizaines de journalistes ce vendredi 24 janvier matin à Noailles. Autour du cortège, un jeu du chat et de la souris se déroule entre la police municipale, les vendeurs à la sauvette et les trafiquants.
Ces derniers ont pris leurs aises dans ce quartier de l’hypercentre de Marseille, et les commerçants et habitants arrivent à saturation. « Ils méritent de vivre dans un endroit tranquille. Les gens ne pouvaient plus travailler, sortir de chez eux, étaient menacés », décrit le maire. Ce que confirment de nombreux témoignages sur place, préférant rester anonymes.
Mais depuis quatre jours, ces opérations spéciales quotidiennes ont changé la donne. « Ça n’a rien à voir, on peut enfin travailler apaisés, et sans menace pour nous ou nos clients », se réjouit une commerçante historique qui a songé à partir. « On verra si ça tient dans le temps », relativise-t-elle.
29 interpellations, des centaines de médicaments et cigarettes saisies
Dans l’immédiat, ces interventions quotidiennes, mobilisant 24 policiers, se poursuivront « durant 15 jours, précise la directrice de la police municipale, Céline Lefléfian. Ensuite, on fera un état des lieux et on continuera tant que nécessaire ».
Pour l’heure, elle se réjouit du bilan des quatre premiers jours d’opérations qui ont mené à « 29 interpellations. Mais aussi 243 plaquettes de médicaments de contrebande saisies et 188 paquets de cigarettes. Nous avons aussi récupéré 6 m3 de vente à la sauvette par jour, mais ça a déjà diminué ».
L’opposition municipale s’attribue les lauriers
Timing de choix, en fin de matinée, l’opposition municipale de droite présentait ses vœux à la presse. Si la présidente du groupe Une volonté pour Marseille, Catherine Pila, se réjouit de l’opération, elle estime que c’est avant tout « une fierté pour nous ».
Et d’estimer que « c’est notre pression sur le maire et notre travail sur le terrain qui a abouti à leur faire prendre le sujet à bras le corps ».
