Le groupe allemand Ruby Hotels a jeté son dévolu sur Marseille pour ouvrir son premier établissement en France. Avec son concept « luxe abordable », l’hôtel prévoit un restaurant et un bar 24h/24 sur son rooftop vue mer.

Le luxe cool et branché. C’est un peu le crédo que vante le groupe allemand Ruby Hotels, avec ses 13 établissements en Europe, d’Amsterdam à Londres en passant par Genève, Vienne ou Munich. C’est à Marseille qu’il a choisi d’implanter son premier hôtel en France, comme affiché en première page de son site.

Voilà près d’un an que BNP Paribas a lancé un vaste chantier pour transformer son ancien immeuble de bureaux, qui commençait à dater. Ce bâtiment de 8 778 mpour huit étages sur le boulevard des Dames, posé entre la rue de l’Évêché et l’avenue Schuman, subit une cure de jouvence en profondeur.

Ses façades sont tombées. Entièrement dénudé du sol au plafond, il se rhabille donc en complexe hôtelier nouvelle génération quatre étoiles.

Livraison prévue pour la fin de l’année

Le projet architectural est conçu par le groupement Gensler / Claire Fatosme et Christian Lefevre Architectes Associés.

« Le gros œuvre touche à sa fin. La livraison est prévue en décembre 2025, sauf contretemps ». C’est ce que nous confirme Xavier Barreyat, « directeur asset et fund management » de La Française Real Estate Managers.

Cette société de gestion immobilière, qui gère près de 32 milliards d’euros d’actifs, a en effet acquis l’immeuble et le projet auprès de BNP Paribas en 2023.

Avant-après :

Un toit-terrasse de 300 mavec bar « ouvert 24h/24 et 7j/7 »

L’hôtel doit ainsi ouvrir début 2026, et comptera 237 chambres sur 7 582 m2. Il sera composé d’un restaurant, mais aussi un bar sur son toit-terrasse de 300m2, vue mer, que Ruby Hotels annonce « ouvert 24h/24 et 7j/7 ».

Mais le bâtiment abritera aussi un espace de coworking de 945 m2 réparti sur trois étages. « Des lieux de travail parfaitement équipés et une atmosphère créative avec accès à une communauté de bureaux inspirante ».

C’est ce que décrit le groupe, qui semble miser sur une typologie de clientèle jeune et active pour l’ensemble du programme.

Excepté peut-être pour la pharmacie historique du rez-de-chaussée, préservée, qui reste ouverte durant le chantier.

hôtel, Un hôtel avec bar en rooftop doit être livré fin 2025 sur le boulevard des Dames, Made in Marseille
D’un point de vue environnemental, l’immeuble se raccordera à la boucle marine de gestion thermique THASSALIA. Le bâtiment « sera certifié BREEAM VERY GOOD et RT 2012 -30% ». Perspective d’architectes : GENSLER / CLAIRE FATOSME ET CHRISTIAN LEFEVRE

Le concept de « luxe allégé » vise les jeunes actifs

Pour le directeur du développement de Ruby Hotels, Julian Mörs, la cité phocéenne, en pleine dynamique de tourisme d’affaires et de loisirs, « recèle un énorme potentiel pour notre concept ». À savoir, le lean luxury, ou, littéralement : « le luxe allégé ».

Comprendre : dépourvu « des fonctionnalités superflues et non essentielles » en misant donc sur la technologie et le numérique pour réduire les coûts. Tout en proposant du haut de gamme à prix abordable, en valorisant des services modernes et surtout une ambiance et une déco atypique, branchée et décontractée.

Marseille dans le viseur des investisseurs

Le propriétaire des murs, La Française, investit autant sur l’attractivité de Marseille que sur cette « micro-localisation. Un quartier en renouveau, dynamique. Avec Euromed et la Joliette d’un côté, le quartier historique du Panier de l’autre, et la mer à côté », vante Xavier Barreyat.

À proximité immédiate, le bas du boulevard des Dames a déjà subi une rénovation dans le prolongement de celui de la rue Mazenod, sous la coupe d’Euroméditerranée. La Métropole doit poursuivre les travaux dans un second temps sur le haut du boulevard des Dames.

Mais il rappelle que le groupe lorgne sur la ville dans son ensemble. « Elle fait partie des grandes métropoles où on souhaite se positionner sous toutes classes d’actifs. Les commerces, résidences gérées (senior, étudiantes)… on envisage tous types d’investissements ». À suivre, donc.

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