À Marseille, les Crieurs publics du quartier de Noailles font chaque semaine le récit du déroulement du procès des effondrements de la rue d’Aubagne, en plein air et à portée de tous.

Trois fois par semaine, une tradition datant du Moyen Âge retrouve un élan citoyen sur les places marseillaises : les Crieurs publics du quartier de Noailles donnent de la voix pour faire vivre le récit du procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Cet événement tragique survenu en novembre 2018, qui a coûté la vie à huit personnes, est devenu le point de départ d’une importante mobilisation collective.

Depuis le début de ce procès hors normes, une quinzaine de ces « Crieureuses » racontent en place publique le déroulement des audiences, en s’appuyant sur les notes des greffiers populaires, présents chaque jour au tribunal, ainsi que sur les articles de la presse locale.

L’intégralité des épisodes le 19 décembre

« C’est comme une série à épisodes, explique Marien Guillet, membre de cette troupe formée par Guillaume Derieux en 2012. Semaine après semaine, on résume le procès de la manière la plus simple possible, dans la rue, pour les personnes qui passent et qui n’ont pas forcément le temps de lire le journal ou d’aller au tribunal ».

En fin de criée, ils énoncent également des messages adressés aux familles des victimes ou aux pouvoirs publics, laissés par les habitants dans les commerces du quartier. Alors que le procès touche à sa fin cette semaine, les Crieurs déclameront l’intégralité des épisodes jeudi 19 décembre, à 18h30, sur la place du 5 novembre. Une façon d’écrire l’histoire à voix haute, ensemble.

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