La Région Sud va profiter de l’attribution des Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises pour accélérer ses investissements afin de moderniser ses transports, dynamiser ses stations et développer le tourisme hors-saison. Il y aura un « effet Jeux 2030 ». Depuis l'attribution de l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver aux Alpes françaises, la Région Sud souhaite se donner les moyens de saisir « cette opportunité historique ». Si ces Jeux seront « sobres, raisonnés et exemplaires, car on ne peut plus penser les évènements sportifs comme au siècle précédent », ils devraient également permettre d'accélérer le développement des territoires, des Alpes à la Provence. Les Jeux « les plus sobres de l’Histoire » La Région Sud veut bâtir « un projet de développement sportif qui réponde aux besoins de ses espaces de montagne et des populations qui y vivent ». Elle devra aussi atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés en matière de préservation de l’environnement dans le cadre de sa candidature. Pour ces Jeux, « appelés à devenir les plus sobres de l'Histoire », les infrastructures modernes et existantes, qu’elles soient sportives, touristiques ou de transports, seront réutilisées afin de limiter les constructions nouvelles, limitant ainsi les coûts et l’impact environnemental. Quant aux nouveaux équipements réalisés, l'objectif sera avant tout de « répondre à un besoin exprimé par les habitants des bassins de vie afin que l’héritage de ces Jeux soit utile au territoire ». Comme avec la création d’un centre de préparation aux grands évènements sportifs dans la vallée de l’Ubaye. Un réseau de transports décarbonés Les Alpes du Sud pourront aussi compter sur un réseau de transports décarbonés avec un « continuum entre le ferroviaire et les transports en commun ». La Région souhaite améliorer le temps de parcours de la ligne des Alpes entre Marseille et Briançon avec dès 2030 a minima 2 trains rapides par jour en 3h40, contre 4h40 en moyenne actuellement. La Ligne Nouvelle Provence-Côte d'Azur doit également voir le jour. Ce véritable projet de territoire permettra de faire circuler plus de trains, avec de nouvelles gares en région pour améliorer les mobilités quotidiennes pendant et après les JO. À noter également l’investissement de 30 millions d’euros pour le contournement de Gap ainsi que la fluidification et la sécurisation des itinéraires routiers pour de nouvelles connexions entre Gap, Grenoble et Briançon. Des stations de ski modernisées Ces Jeux représentent aussi une formidable opportunité d'accélérer la transition vers « une montagne plus durable », avec la possibilité d’initier un certain nombre de transformations, à l’instar de la transition énergétique des dameuses vers des solutions hybrides, électriques et hydrogènes. Un plan à 8,7 millions d'euros est prévu pour dynamiser les stations de ski et les vallées de montagne en Région Sud. Le plan montagne permet de déployer 12 millions d'euros par an pour les stations et 3 millions pour les espaces valléens et refuges de montagne. Soit au moins 45 millions d'euros, jusqu’en 2027. La construction d'un télésiège débrayable, plus rapide, est notamment en projet à Orcières Merlette 1850. La requalification de la base de loisirs de la Joue du loup est également annoncée. Place aux champions du Sud Une équipe « Champions du Sud Objectif Jeux 2030 » va être constituée pour aider financièrement les sportifs de haut niveau licenciés dans la région et identifier les talents de demain. L'accompagnement des ligues, comités et clubs doit aussi être renforcé et des projets sportifs et éducatifs seront initiés au seins des lycées. Le plan régional de développement des sports de montagne, porté sur la période 2025-2030, mobilisera en tout 17 millions d’euros. « Les Jeux d’hiver vont nous propulser dans une autre dimension », se réjouit le président de la Région Sud, Renaud Muselier. Il promet à ceux qui ont aimé Paris 2024... qu'ils vont « adorer les Alpes françaises 2030 ».