Marseille est un véritable terreau pour le développement des start-ups. En 2024, elle a été élue quatrième ville française la plus propice au développement entrepreneurial par le classement StartupBlink après Paris (1), Lyon (2) et Toulouse (3).
L’une des plaques tournantes du développement de nombreuses start-ups, à Marseille ou ailleurs, c’est le financement. Et dans un contexte où l’accès au financement des start-ups a été restreint, celles-ci se retrouvent à devoir innover. En se tournant vers de nouvelles stratégies, les start-ups de la cité phocéenne ont réussi à trouver les solutions pour soulever les fonds nécessaires à leur développement. Faisons le point.
Les nouvelles stratégies de financement des start-ups marseillaises
Les établissements bancaires ont de moins en moins vocation à financer les start-ups. Pourtant, celles-ci sont constamment en quête de financements pour leur développement. Pour réussir à les trouver, les start-ups marseillaises ont déjà mis à l’essai de nombreuses stratégies :
● campagnes de financement ;
● stratégies de précommandes ;
● levée de fonds par crowdfunding ou crowdlending ;
● Etc.
On a vu certaines de ces méthodes fonctionner avec brillo. Par exemple, la société marseillaise GenePred avait récolté 1,2 million d’euros grâce à une campagne de crowdfunding sur le site Anaxago en 2016.
Parmi les autres stratégies de financement possible, on retrouve les cryptomonnaies. Les start-ups marseillaises découvrent de plus en plus à travers celles-ci une opportunité unique de réussir des levées de fonds auprès d’investisseurs étrangers, et partout dans le monde. De plus, en tirant avantage du cours du Bitcoin ou d’autres devises, ces mêmes start-ups pourraient même faire fructifier leurs financements. De quoi faire rêver.
Ci-dessous, découvrez plus en détail quelques-unes de ces nouvelles stratégies de financement utilisées par les start-up marseillaises.
Le ICO, une stratégie innovante pour mobiliser des fonds
L’émergence des cryptomonnaies a ouvert de nouvelles perspectives de financement pour les start-ups marseillaises. Il existe notamment la méthode ICO (Initial Coin Offering). Mais en quoi celle-ci consiste ?
Tout d’abord, les start-ups émettent des tokens (ou jetons numériques). Ceux-ci peuvent représenter une part de l’entreprise, un droit d’accès en exclusivité à un futur produit ou service, un titre échangeable, etc. Ensuite, divers investisseurs achètent ces tokens et ce qu’ils représentent via des cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Ils misent sur le succès du projet, espérant que la valeur des tokens augmentera. De ce fait, les start-ups reçoivent des cryptomonnaies qu’elles peuvent utiliser pour financer le développement de leur projet.
Cette stratégie est intéressante pour plusieurs raisons. Elle permet de lever des fonds à l’échelle mondiale en outrepassant les institutions financières habituelles et leurs défaillances. C’est plus rapide, plus flexible, les frais sont moindres et les start-ups peuvent garder un total contrôle sur leur projet.
Le crowdfunding
Le crowdfunding ou financement participatif est un système de financement qui repose sur la participation d’un grand nombre de personnes à un projet. Pour les start-ups, c’est l’occasion de contourner les défis liés au financement bancaire classique pour faire appel à des dons ou des prêts afin de financer leurs stratégies commerciales.
Cette méthode de financement des start-ups aide à leur fournir les capitaux que le système bancaire traditionnel peine à leur octroyer en leur permettant d’aller plus vite dans la mobilisation des ressources. En s’inscrivant sur des plateformes de financement participatif, il leur suffit de présenter des projets viables qui suscitent l’intérêt des investisseurs. Lorsqu’elles réussissent à mobiliser les fonds, elles devront rembourser les investisseurs dans un délai déterminé.
Le crowdfunding est toutefois une solution de contournement limitée. L’un des défis majeurs qui se dressent dans le crowdfunding, c’est que les start-ups réussissent à atteindre leurs objectifs de financement. Lorsqu’elles n’y parviennent pas, le financement des start-ups n’est pas autorisé et elles ne reçoivent donc pas les fonds collectés.
Dans tous les cas, le crowdfunding reste l’une des solutions de contournement les plus utilisées par les start-ups marseillaises.
Les “business angels” pour financer les start-ups marseillaises ?
Cette nouvelle approche de financement peut ressembler sur certains points au crowdfunding, au crowdlending, et même au financement apporté des particuliers en devises cryptées. Mais de quoi s’agit-il ?
L’anglicisme “business angel” est utilisé pour désigner une personne physique et non morale qui décide d’accompagner une jeune entreprise innovante dans ses besoins de financement. Cette solution de financement des start-ups peut être davantage efficace selon que la start-up soit située dans telle ou telle zone géographique, ou exerce dans tel ou tel domaine d’activité. Ce sont ces critères qui attirent particulièrement les business angels.
Les business angels peuvent aider au financement des start-ups en leur apportant un investissement financier direct, en partageant leurs expériences, ou en leur permettant d’obtenir d’autres financements, grâce à leurs réseaux de connaissances.
En conclusion, face aux défis du financement des start-ups par le système bancaire classique, de nouvelles approches sont mises en œuvre. Les cryptomonnaies, le crowdfunding, ou les apports des business angels sont autant de moyens sollicités par start-ups marseillaises pour financer leur développement.