La pose symbolique de la première pierre du futur casino Partouche à La Ciotat a eu lieu ce mardi 14 juin 2016. Une étape symbolique donc, puisque le chantier a déjà commencé depuis quelques mois. Ce nouveau temple du jeu et de la consommation remplacera celui des Flots Bleus, situé sur le long du littoral entre le port et les plages.
Les travaux devraient coûter une dizaine de millions d’euros au groupe Partouche, propriétaire du nouvel établissement.
Dessiné par le cabinet d’architecte Marc Farcy, le bâtiment prendra la forme d’une coque de bateau renversée, avec une terrasse de 1300 m2 pour pouvoir jouer en extérieur et profiter du beau temps la journée. Une grande première ! Mais pas de risque, la sécurité sera assurée par des parois vitrées doublées par des haies de végétaux épineux.
« Quand il fait beau, je veux qu’on pense directement au casino de La Ciotat ! », nous a expliqué avec enthousiasme, Patrick Partouche, le dirigeant du groupe.
Le nouveau casino pose ainsi deux objectifs : attirer la clientèle grâce au beau temps et permettre aux usagers de jouer en extérieur, sans restriction. Car depuis une dizaine années avec l’interdiction de fumer dans les lieux publics mais aussi l’arrivée des jeux en ligne et la crise économique, le groupe Partouche a connu une réelle baisse de fréquentation. Un problème, qui n’a pas épargné le casino Les Flots Bleu à La Ciotat. Mais pour le maire de la Ciotat, Patrick Boré, il n’était pas question de fermer le casino malgré les difficultés financières. Un sentiment partagé avec le groupe Partouche.
De cette entente commune est donc né le projet d’un futur casino, à la pointe de la technologie. En effet, Patrick Partouche promet des équipements dernier cri et une salle de jeu en réalité augmentée « Ce casino est le plus amusant que le groupe ait mis en place à ce jour ».
Un parcours du combattant
La concrétisation de ce projet s’accompagne d’un grand soulagement, après une dizaine d’années de négociations et d’ajustements depuis le « déclin » du groupe Partouche. En effet, plusieurs hypothèses d’aménagements avaient été soumises avant de trouver celle-ci, comme la création d’un Pasino, comprenant hôtel et salle de concert. Mais ce projet était à la fois trop long à réaliser et trop ambitieux économiquement. Patrick Boré se félicite de ce projet « Je suis très heureux de la concrétisation du futur casino car ça a été le parcours du combattant. Il est finalement bien situé, en sortie d’autoroute. La voirie a été refaite tout autour dernièrement, les entrées du parc du Domaine de la Tour ont été sécurisées ».
Un nouveau casino : des risques et des retombées financières
Même si les casinos peuvent entraîner de la dépendance, des violences parfois et du bruit à cause de la fréquentation, « la création de ce casino est plutôt la marque d’une ville qui bouge et qui réussit » pour Patrick Boré. N’en déplaise aux opposants du projet et notamment à l’opposition du PCF qui avait déclaré au quotidien La Marseillaise en 2014, pendant les élections municipales « La situation financière des casinos en France est problématique, ils perdent 30% de chiffre d’affaires par an ».
La mairie explique de son côté, que le casino permettra de créer une trentaine d’emplois supplémentaires, en plus des 45 emplois transférés depuis le casino des Flots Bleus. Et les éventuelles retombées économiques serviront à des investissements dans la ville. « Nous nous efforcerons ainsi d’abaisser la dette », expliquait Patrick Boré.
Les casinos soutiennent financièrement les communes par des prélèvements substantiels inscrits au cahier des charges. Ils sont d’ailleurs souvent les premiers contribuables dans leurs communes d’accueil car ils évoluent dans un secteur porteur (le tourisme et le divertissement) et favorisent ainsi les retombées économiques. Le prélèvement d’un casino pour les communes par an est plafonné à 15% du PBJ (produit brut des jeux), après abattement de 25%. Sachant que le prélèvement progressif de l’État (calculé selon des tranches variant entre 6 et 83,5% du PBJ après application d’un abattement de 25%) est lui aussi reversé aux communes, à hauteur de 10%.
Sur l’année 2014-2015, les casinos du groupe Partouche ont réalisé un chiffre d’affaire moyen de 9 millions d’euros. Mais le groupe est en nette croissance actuellement. Au 1er trimestre (novembre 2015 – janvier 2016), le chiffre d’affaires du Groupe Partouche a atteint 112 M€, soit une progression de 2,6% et de 4,0% à périmètre comparable. Pour les jeux seulement, le groupe était en est progression de 4,5%, grâce notamment au succès du déploiement de la roulette anglaise électronique.
Auprès de qui peut-on postuler pour un emploi ?
Y a-t-il une adresse précise, un nom précis ?
Merci par avance pour votre réponse !
Cordialement,
Myriam RECAGNO