Pistes cyclables photoluminescentes, plantation d’arbres… La Métropole a officiellement lancé un appel d’offres pour réaliser une voie verte dans le prolongement du Boulevard urbain sud, entre le Roy d’Espagne et la Pointe-Rouge.
Première étape concrète pour la future voie verte des quartiers Sud de Marseille, reliant la pinède du Roy d’Espagne et la mer de la Pointe-Rouge (8e). La Métropole Aix-Marseille-Provence a publié, fin août, un appel d’offres de maîtrise d’œuvre pour accélérer son projet.
Cette voie douce de 1,7 kilomètre devait, au départ, être en voie routière dans le prolongement du Boulevard urbain sud (B.U.S). Mais le chantier du deuxième tronçon (3,1 km) est bloqué depuis 2020 par la Ville de Marseille, opposée au développement d’infrastructures pour les voitures.
Pour relancer son projet et tenter de convaincre la municipalité, la Métropole avait annoncé en octobre 2023 transformer le dernier tronçon en un « boulevard urbain vert » : une voie piétonne et cyclable à l’ombre de la pinède du Roy d’Espagne.
Selon le marché public publié par l’intercommunalité, le chantier est prévu en deux phases. Le premier tronçon long de 1,2 km s’étendra du chemin du Roy d’Espagne à la traverse Pourrière, avec un chemin piéton et une piste cyclable bidirectionnelle. Une seconde phase permettra de faire la jonction entre la traverse Pourrière et la traverse Paragon pour rejoindre l’avenue de la Pointe-Rouge, via le boulevard Mireille Jourdan-Barry sur lequel il existe déjà une piste cyclable.
En bleu, le tronçon réalisé, en rouge, la phase en projet, contestée. En vert, le Boulevard Urbain Vert.
Volonté affichée de valoriser la pinède du Roy d’Espagne
L’intercommunalité insiste sur sa volonté de redensifier ce poumon vert de Marseille qualifié comme « un élément identitaire » de ce tronçon urbain. Entre Pourrière et la rue Rimet – une zone dépourvue d’arbres – le futur maître d’œuvre devra planter 70 pins, sophoras et micocouliers, reconnus pour leurs vertus rafraîchissantes.
Les revêtements de la voie devront aussi être perméables et compatibles avec de la peinture photoluminescente, mélangée au béton, pour rendre la piste visible de nuit. Le but étant de limiter la pollution lumineuse et d’installer un système autonome en énergie, notamment pour protéger la biodiversité environnante.
La Métropole tient également à faire de cette coulée verte un lieu de rencontre. Des agrès sportifs, des aires de détentes et pour les enfants seront installés. « Des panneaux pédagogiques de sensibilisation à la nature peuvent également être mis en œuvre » et « pourquoi pas des installations artistiques », souligne l’appel d’offres.
Livraison prévue en 2026
L’enveloppe prévisionnelle des travaux s’élève à quatre millions d’euros, un montant un peu en deçà de celui annoncé l’année dernière par Martine Vassal (4,8 millions).
Au regard de l’ancienneté du dossier, une nouvelle enquête des parcelles doit être lancée en fin d’année 2024, selon le dossier d’appel d’offres.
L’acquisition du foncier devra s’effectuer entre 2024 et 2025, en parallèle des études afin que le projet puisse rouler, comme prévu, à partir de 2026.