Quatre écoles marseillaises, avec des classes « Ulis », ont participé cette année à des cours au centre équestre Pastré afin d’y développer des projets pédagogiques.

C’est le dernier jour d’activité pour les enfants des écoles élémentaires Saint Louis Consolat, La Major et Le Rouet. Après une année d’initiation au centre équestre Pastré (8e), situé au cœur du parc, l’heure est à la restitution.

Ce projet, nommé Tous en Scelle, a été mis en place pour la seconde fois cette année, porté par la municipalité, le centre équestre Pastré et l’Éducation Nationale. Tout au long de l’année scolaire, les mardis et vendredis, dix élèves pris en charge dans le cadre du dispositif Ulis (Unités Localisées pour l’Inclusion Sociale), dédié aux élèves en situation de handicap, ainsi que des élèves de CE2, CM1 et CM2 ont participé à ces ateliers équestres.

À Pastré, leurs parents ont été conviés à découvrir les œuvres et à participer à cette dernière matinée. Les élèves promènent tour à tour les poneys, s’affairent au pansage puis se regroupent autour de leurs travaux collectifs avec leur professeur.

équitation, L’équitation comme levier d’inclusion pour des élèves marseillais en situation de handicap, Made in Marseille
Les élèves de CE2 de l’école Saint Louis Consolat (15e) reviennent sur leur projet d’exposé sur l’univers équestre

« On a appris plein de choses »

On découvre des dessins accrochés à des pinces à linge, des exposés, ainsi qu’une grande fresque picturale produite à plusieurs mains. « Ça a permis de travailler de façon pluridisciplinaire. Nous avons fait des productions écrites, artistiques, orales. On s’est appuyé sur ces activités extérieures au centre équestre pour ensuite le transférer en discipline scolaire. C’est vraiment de la pédagogie de projet », explique Léa Jacquet, coordinatrice Ulis de l’école du Rouet.

Ce projet a permis de fédérer les élèves des classes Ulis entre eux, unanimes face à l’intérêt de ces activités en dehors de l’établissement. « On a appris plusieurs choses, les brosser, le matériel à utiliser pour le pansage et c’était intéressant. On a fait des petits parcours en les montant. C’était la première fois que je montais sur un cheval et c’était vraiment bien »,partage Kebron, un élève de CM2 visiblement ravi.

équitation, L’équitation comme levier d’inclusion pour des élèves marseillais en situation de handicap, Made in Marseille

Ces sorties extrascolaires ont été unanimement encensées par les élèves, les professeurs, les conseillères d’éducation ainsi qu’Isabelle Laussine, adjointe au maire en charge des personnes en situation de handicap, à l’inclusion et à l’accessibilité des 6e et 8e. « Les enfants adorent sortir de l’école pour découvrir un environnement qu’ils ne connaissent pas. Nous avons souhaité faire en sorte que les activités puissent être accessibles à toute et à tous, que l’on soit en situation de handicap ou non ».

Un projet inclusif et collectif à renouveler l’an prochain

En quelques séances, la crainte de l’animal a laissé place à l’assurance. Les jeunes Marseillais tiennent désormais les rênes fermement et brossent les crinières avec concentration. « Il y a également eu beaucoup de coopération entre les différentes classes. Il fallait avoir une posture apaisante et les élèves ont appris cela. C’était très bénéfique pour eux. Je recommande ce projet à toutes les écoles », s’enthousiasme Léa Jacquet.

équitation, L’équitation comme levier d’inclusion pour des élèves marseillais en situation de handicap, Made in Marseille
Dans le cadre des cours inclusifs, les encadrants ont pu mettre en place des ateliers de réflexion sur la tolérance.

« Nous allons renouveler cette initiative à la rentrée et développer également d’autres projets, autour de la voile notamment. L’objectif est de faire découvrir à tous les petits Marseillais et petites Marseillaises des activités qui, plus tard peut-être, susciteront des vocations », projette déjà l’adjointe au maire.

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