Cinq élèves du lycée Fourcade à Gardanne ont inventé un gant intelligent destiné aux sports de glisse pour prémunir des blessures du poignet. Ils présenteront leur innovation à Paris, jeudi 23 mai, lors de la finale nationale des 15ème Olympiades de sciences de l’ingénieur.
Il y a quelques jours, des élèves de Terminale du lycée Fourcade à Gardanne, ont remporté le second prix du concours des Olympiades académiques de sciences de l’ingénieur, grâce à leur invention. Son nom : « Snow Shield ». Cette place leur permet de présenter leur innovation ce jeudi 23 mai, à Paris, à l’occasion de la finale nationale, qui se tient à l’école d’ingénieurs CentraleSupélec.
Cette année, la thématique portait sur l’ingénierie au service du sport, en lien avec l’actualité des Jeux olympiques et paralympiques qui auront lieu cet été. En filière technologique STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), les lycéens ont ainsi conçu une protection pour poignet destinée aux sportifs et plus particulièrement aux sports de glisse.
C’est en février dernier que Florian Casa, Enzo Cordovana, Enzo Mattioli-Camboni, Evan Naili et Gabriel Ragot, forment une équipe dans le cadre de ce concours annuel, dont le but est de permettre aux élèves de travailler sur un projet innovant et expérimental autour des Sciences de l’Ingénieur.
L’idée de concevoir un gant intelligent est née sur la base de deux constats : seuls les protège-poignets rigides sont largement commercialisés, ce qui ne laisse pas les sportifs libres de leur mouvement. Les jeunes ont également observé que la majorité des fractures des snowboardeurs étaient situées au niveau du poignet.
Comment ça marche ?
« Notre gant comporte deux capteurs : un accéléromètre ainsi qu’un gyroscope. Ils permettent de capter la vitesse avec rotation complète du poignet et de détecter ainsi lorsque celui-ci se plie », explique Enzo très impliqué.
Ensuite, en cas de chutes, « un électro-aimant se déploie et bloque le poignet pendant deux secondes, ce qui protège des fractures », poursuit le lauréat. Une carte numérique est également intégrée avec un programme branché à une pile et un relais dans le but d’adapter la puissance électrique.
Une batterie vient compléter cette protection 2.0 dont le prototype, déjà bien abouti, répond aux critères d’originalité, d’innovation ainsi qu’au défi technologique imposés par le concours. De quoi justifier la seconde place régionale face à 39 autres équipes de la région Sud.
Pousser l’innovation sur les réseaux sociaux pour susciter l’adhésion
Mais à Paris, l’affaire se corse ! Les exigences, pour la finale nationale, sont plus élevées avec de nouvelles règles du jeu. Parmi elles, l’obligation de susciter l’adhésion du plus grand nombre par le biais des réseaux sociaux, principalement sur Instagram, pour démontrer que les lauréats sont capables de mobiliser en un temps donné.
Le nombre de « followers » sera ainsi déterminant pour remporter le prix de la communication et marquer des points pour que le concept remporte le premier prix. À ce titre, une vidéo de présentation de leur projet est également requise. « On a justement essayé de rendre ça intéressant, comme un petit film, pour que les gens s’y intéressent et que cela soit attractif sur Instagram », espère Enzo.
Dans ce cadre, les cinq vainqueurs ont fait appel aux compétences d’autres camarades afin de parfaire le montage ou encore la stratégie marketing. En effet, ce projet s’inscrit dans une démarche plus globale de co-construction.
Un gant avec des matériaux recyclés
L’innovation de ces jeunes inventeurs semble prometteuse. L’entreprise canadienne Expert Process s’y est intéressée et a décidé de sponsoriser le projet. Le fournisseur québécois des technologies européennes de tri optique Pellenc ST, accompagne les centres de tri, les conditionneurs, les recycleurs de même que les producteurs tout au long de leur projet de transition.
Avec leur présentation à Paris, les lycéens espèrent attirer d’autres partenaires pour développer leur gant intelligent, l’optimiser et pourquoi pas en faire une version qui pourra être commercialisée dans un avenir proche.
D’autant que les jeunes sont déjà très engagés dans la protection de l’environnement. « Nous pensons à intégrer une démarche de développement durable en utilisant des matériaux recyclés. Par exemple, un nylon fait à partir de filet de pêche récupéré au fond de l’océan. C’est donc pour ça que nous sommes sponsorisés par Expert Process » achève Enzo, dont l’investissement et l’ambition pour ce projet ne sont plus à prouver.
Peut-être que dans quelques années, ces lycéens seront présents au Salon Viva-Tech qui se tient actuellement à Paris. En attendant, pour les soutenir dans leur course à la première place, il suffit de s’abonner à leur compte Instagram pour faire augmenter le nombre de followers et ainsi contribuer à les aider à poursuivre à surfer dans le monde de la tech !