Au large de la plage des Catalans, le Musée subaquatique de Marseille accueille une onzième statue depuis le 7 juin. Il s’agit d’Octo-Cerébrum, un être hybride, mi-pieuvre mi-cerveau, créé par l’artiste Floriane Lisowski.
Et de 11 ! Le Musée subaquatique de Marseille a enrichi sa galerie sous-marine Albert Falco avec une onzième statue. Elle prend place parmi les autres, à 5 mètres de profondeur, au large de la plage des Catalans. L’immersion s’est déroulé ce vendredi 7 juin.
Après le Poséïdon, l’ours polaire, l’oursin géant ou encore « le voyageur », voici « Octo-Cérébrum ». Cette nouvelle œuvre ne manquera pas d’attirer l’attention et de surprendre les baigneurs. Cet animal hybride « mi-pieuvre, mi-cerveau » est sorti de l’imagination de l’artiste Floriane Lisowski.
La créatrice engagée souhaite mettre la lumière sur cette espèce, qu’on nomme plus souvent « poulpe » à Marseille. L’animal est reconnu pour son intelligence, ses facultés d’adaptation et son organisme singulier. Mais les humains le menacent de plus en plus, notamment en Méditerranée. « Chaque année, 130 000 tonnes de pieuvres sauvages sont consommées en Europe, soit deux fois plus qu’il y a dix ans », explique le Musée subaquatique.
Lumière sur la biodiversité pour la Journée mondiale des océans
L’immersion s’est déroulée symboliquement la veille de la Journée mondiale des Océans, le 8 juin. Depuis l’installation des premières statues en 2020, ce musée sous-marin insolite, en eaux libres, ouvert à tous les nageurs, souhaite interpeller le public sur la protection de la biodiversité marine.
Des expériences, des ateliers, des conférences et animations s’organisent régulièrement autour de ces œuvres devenues des récifs artificiels pour la faune et la flore. Comme le rappelle le fondateur, Antony Lacanaud, « tous les artistes qui produisent les statues doivent répondre à un cahier des charges écologique qui s’appuie sur trois concepts fondamentaux : la restauration écologique, l’éco-conception et la bio-inspiration ou le biomimétisme ».
Le fondateur du Musée subaquatique de Marseille met en avant le béton « bas carbone » utilisé pour « Octo-cérébrum ». Avec un pH neutre et grâce à la structure de l’œuvre, « il permet aux substrats de se développer, favorisant la colonisation de la sculpture par les animaux marins et la pérennité de l’écosystème local ».
Une bouée connectée pour surveiller la qualité de l’eau
Dans cette volonté de mêler art et environnement, le Musée subaquatique a également installé une bouée connectée. Elle surveille en temps réel la qualité physico-chimique de l’eau sur le site.
« Comme la salinité, l’acidité et la turbidité », précise Émile Raison. Il est le jeune co-fondateur de la startup Mooring solution. La société a mis au point la bouée, avec l’aide des étudiants ingénieurs de l’École centrale de Marseille.
Le Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm) bénéficiera notamment de ces données. Elles compléteront les analyses biologiques de la qualité des eaux du littoral marseillais.