La grande librairie internationale a été inaugurée le 16 mai rue Scotto (1er) à Belsunce. Une ouverture qui suscite la curiosité des habitants, mis en valeur dans une exposition photo en vitrine.
La libraire Anne-Sophie Crespin retient son souffle. Le stress monte quand elle aperçoit la longue file d’attente se constituer devant les baies vitrées de sa nouvelle librairie internationale rue Suotto (1er) ce 16 mai : des jeunes, des vieux, des connaisseurs ou de simples curieux.
« Ça a l’air joli ! », s’exclame une retraitée s’approchant de la fenêtre. « On avait bien besoin d’un espace comme ça à Belsunce, s’enthousiasme la gérante d’un hôtel sur la Canebière, je vais y rediriger mes clients ».
Des représentants du bailleur Marseille Habitat, propriétaire des lieux, sont venus saluer le travail accompli depuis septembre. Notamment la présidente Audrey Gatian et le directeur général Frédéric Pâris. L’adjointe aux commerces, Rebecca Bernardi, est aussi présente puisque la librairie fait partie des baux commerciaux préemptés par la Ville de Marseille.
Une littérature internationale et inclusive
À peine les portes sont ouvertes, que la librairie est pleine à craquer. On peine à se hisser jusqu’au bar pour attraper une boisson.
L’originalité du lieu réside non seulement dans sa littérature internationale, anglaise, espagnole, allemande et arabe, mais aussi son fil conducteur sur les questions de genre et d’oppression des minorités.
L’un des murs principaux de la pièce de 100 m2 a d’ailleurs été repeint en violet vif : la couleur du féminisme. Dans quelques mois, la devanture se couvrira aussi de cette couleur, comme le précisent les plans de l’agence Toba.
Les habitants du quartier affichés en vitrine
Sa spécificité, c’est aussi son salon de thé accueillant et ses futurs ateliers culturels. Une manière, pour Anne-Sophie Crespin de créer une mixité sociale, intergénérationnelle et culturelle déjà bien présente dans le quartier.
La libraire espère ainsi voir de belles rencontres se créer. Et attirer autant les étudiants, que les travailleurs et des lecteurs tout au long de la journée.
L’exposition du photographe Yohan Brandt l’illustre bien. On peut y voir une mère et son enfant, des couples, des amis, des commerçants, mais aussi la maire de secteur Sophie Camard, prenant la pause. L’accrochage sera visible jusqu’au 30 juin prochain.