Créez, savourez, chinez… Les journalistes de la rédaction partagent leurs coups de cœur pour quelques adresses marseillaises. Laissez-vous guider à travers cette petite sélection où se mêlent mode, déco et gourmandise.
Le coup de coeur d’Olivia : Atelier Materia
Découvrir la teinture végétale, la broderie, ou apprendre à créer ses propres bijoux et linogravures, tout cela est possible en un seul et même endroit : l’Atelier Materia. Ce local à la façade couleur menthe à l’eau, niché dans une ruelle à deux pas du Vieux-Port, est à la fois le lieu de création et la boutique de cinq jeunes artistes marseillaises. Mais il a également été pensé comme un espace de transmission, puisque Iulia, Fanny, Marion, Agustina et Mathilde y proposent toutes des ateliers d’initiation à leur pratique. Inspirées par la nature, elles se réapproprient des techniques et procédés anciens pour les partager au plus grand nombre.
15-17 rue du Chevalier Roze (2ème)
Le coup de coeur de Loïs : Caroline Cutaia
Une créatrice au sens total, passée par la peinture, les écrans ou la photo avant que la terre ne devienne la matière première de son talent. J’ai découvert Caroline Cutaia par ses cartes postales en céramique, surprenantes et rayonnantes. Puis sa passion pour les mains qu’elle décline en porte-encens mystérieux ou en miniatures, à porter aux oreilles, au cou, ou à cacher dans les galettes des rois. Sans oublier sa vaisselle, parfois criarde et colorée, parfois brute et organique. Si l’artiste collabore aujourd’hui avec des enseignes prestigieuses (mode, hôtellerie, design…), ne vous y trompez pas, cette boule d’énergie créative est aussi accessible qu’accueillante.
Instagram : @caroline.cutaia
Le coup de cœur de Margot : Mon gâté
Si, comme moi, les sucreries sont votre péché mignon, le nouveau café-choux “Mon Gâté” du centre-ville vaut le détour. Cet écrin bigarré a été conçu dans les moindres détails par Fabien Pouchol, le fondateur passionné de gâteaux et de déco. Le Marseillais a repeint sa devanture en vert céladon et choisi du mobilier style art nouveau. L’ambiance raffinée en dit long sur ses profiteroles : une glace vanille enveloppée dans une pâte à choux croustillante, dorée à la minute, recouverte de chocolat chaud suisse. À tomber par terre ! J’agrémente toujours mes desserts avec un bon expresso, ma deuxième passion. En plus, il est torréfié à quelques rues de là, dans le coffee shop Ben Mouture. Un délice.
8, rue du Jeune Anacharsis (1er)
Le coup de coeur de Narjasse : Sepia Swing Club
Facile d’oublier les heures dans la boutique de sape vintage de Marion Mélo, à chiner la perle rare et à refaire le monde en musique. Du bon hip-hop français à la country des années 30, ça dépend de son humeur. Marion a ouvert le Sepia Swing Club il y a six ans, entre la Plaine et le cours Julien, clin d’œil à l’émission radio américaine animée par BB King.
Sa friperie offre une belle sélection de vêtements rétro et des pièces quali’ des années folles aux 90’s. Loin des tendances qui régissent la mode, on craque sur ses coups de cœur et ses petites marques confidentielles qui font voyager dans le temps. C’est d’ailleurs la seule friperie de Marseille à proposer des lingeries anciennes avec des déshabillés à ravir les pin-up qui sommeillent en nous. Ici, on déniche toujours ce qu’on ne cherche pas. Et j’adore ça !
38, rue des Trois Mages (6ème)
Le coup de coeur de Mathieu : L’atelier de Yann Letestu
Les œuvres de Yann Letestu vous sont peut-être familières. Dans les illustrations de ce peintre cassidain, qui a posé ses valises de globe-trotteur à deux pas du Vieux-Port de Marseille, on retrouve un univers inspiré de ses voyages, où les cartes se superposent aux paysages. Au milieu de ses peintures, on retrouve parfois la silhouette énigmatique d’un homme au chapeau tourné vers l’horizon. Toujours inspiré, c’est dans un bâtiment historique du cours d’Estienne d’Orves, lié autrefois à la construction des galères, que l’artiste laisse libre cours à son imagination. Si vous êtes curieux de le rencontrer, n’hésitez pas à pousser la porte de son atelier.
25, cours d’Estienne d’Orves (1er)