Niché le long du boulevard Michelet, le parc Magalone a perdu son statut de jardin remarquable. La Ville de Marseille espère lui rendre ce label en 2025.
Face à la Cité Radieuse, dans le 9e arrondissement de la cité phocéenne, le parc Magalone est un écrin de verdure peu connu des Marseillais, alors qu’il se situe non loin du stade Vélodrome sur le boulevard Michelet.
L’espace vert, qui avait obtenu le statut de « jardin remarquable » auprès du Ministère de la Culture, aux côtés des parcs Borély et du 26e Centenaire, a perdu ce label en raison de son état dégradé. La Ville de Marseille assure aujourd’hui tout mettre en œuvre pour le récupérer.
Restauration du parc
Au cœur de ce parc d’1,4 hectare, hérité de la période classique, on retrouve une bastide provençale construite vers 1690 sur les plans de Pierre Puget et inscrite depuis 1948 aux monuments historiques, ainsi qu’une petite chapelle.
Si le domaine appartenait autrefois à un riche négociant marseillais qui lui a donné son nom, elle est depuis 1987 propriété de la Ville de Marseille. Mais avec ses arbres souffrants et ses fontaines asséchées, le jardin a perdu un peu de sa superbe. Un programme de restauration a donc été acté par la municipalité à la fin de l’année 2023 afin de planter de nouveaux arbres et de rénover le système d’arrosage.
Nassera Benmarnia, adjointe au maire en charge des espaces verts et du retour de la nature en ville, assure que le plan de gestion en cours vise à récupérer le label perdu. « On souhaite présenter le dossier l’année prochaine », nous confie l’élue du Printemps marseillais qui avait dû répondre aux critiques l’an passé quand une vingtaine d’arbres, essentiellement des tulipiers de Virginie, avaient été coupés.
« Nous avons été contraints de reprendre en main la végétation car certains arbres étaient malades et vieillissants », se défend l’adjointe. Les sujets disparus ont depuis été remplacés.
Rénovation de la bastide
La grande bastide de couleur jaune qui trône au milieu du parc a également subi les affres du temps. Investi par la Cité de la Musique de Marseille, qui y propose des cours et quelques concerts, l’édifice va lui aussi faire l’objet d’une rénovation par phases.
« Il s’agit de travailler sur les questions de structures, la toiture, les façades, la menuiserie, la cour, l’assainissement mais aussi l’accès pour les personnes à mobilité réduite », nous indique Perrine Prigent, adjointe au maire de Marseille en charge de la valorisation du patrimoine (Printemps marseillais). Elle souligne néanmoins que cette restauration ne conditionne pas l’obtention du label « jardin remarquable » convoité.
Le lancement des travaux devrait intervenir à la fin de l’année 2024, selon l’élue, obligeant les cours à se délocaliser le temps du chantier. L’école reviendra ensuite s’installer entre les murs de la villa. « Aucun autre projet n’est pour l’instant envisagé », précise l’adjointe. La Cité de la Musique devrait donc rester la seule occupante de ce petit havre de paix, au moins pour les années à venir.