La Caisse d’Epargne CEPAC lance un « fonds de dette logement » pour Marseille de 300 millions d’euros. Le dispositif financier vise la production de 3 000 logements dans la ville.
300 millions d’euros. C’est la somme du « fonds de dette logement » que la Caisse d’Epargne CEPAC a lancé ce mercredi 20 mars pour financer les projets de logements à Marseille. Une enveloppe vouée à accompagner la très attendue relance de production de logements, en particulier sociaux, sur le territoire.
Un montant « exceptionnel » aux yeux de Christine Fabresse, la présidente du directoire de la banque régionale coopérative, qui organisait une conférence de présentation ce mercredi 21 mars. « Les États généraux du logement [lancés par la Ville de Marseille en 2022, ndlr] ont été un déclencheur pour nous. Une prise de conscience que c’est ensemble qu’il faut agir. Collectivement. Voyez les nombre d’acteurs réunis ici, privés et publics, quelles que soient leurs orientations politiques ou leurs prérogatives ».
À commencer par les élus locaux, comme le maire de Marseille Benoît Payan (DVG) et la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal (DVD). Ils n’ont pas manqué de se réjouir de ce coup de pouce financier pour l’habitat, sujet qui les concerne tous les deux. L’assemblée comptait aussi les représentants d’établissements publics liés à l’aménagement et au logement (Euroméditerranée, Soleam, Spla-in…) et des bailleurs sociaux.
Objectif : 3 000 nouveaux logements
Collectivités, sociétés publiques, bailleurs. Ils sont tous éligibles à ce fonds qui doit leur permettre de financer la production de logements. « La règle, c’est premier arrivé, premier servi », pose Jérémy Estrader. Le directeur général adjoint de la Caisse d’Epargne CEPAC connaît toutefois bien « les 23 acteurs concernés. On sera sur des tickets entre 10 et 40 millions d’euros par bénéficiaire », estime-t-il.
Selon lui, les 300 millions d’euros mobilisés permettront de produire « 3 000 logements environ. On estime le coût entre 100 000 et 150 000 euros par unité selon s’il s’agit de construction ou de réhabilitation ».
Il rappelle que les objectifs fixés à Marseille dans le cadre du programme local de l’habitat (PLH) s’élèvent à 4 500 logements par an. « Notre fonds couvrirait donc une année de production à Marseille » estime Jérémy Estrader.
Un « fonds dette » pour des investisseurs de long terme
D’autant que la Caisse d’Epargne CEPAC envisage déjà une seconde tranche de 200 millions d’euros supplémentaires dans ce « fonds de dette ».
Il s’agit d’un véhicule financier particulier, dans lequel abondent, en plus de la CEPAC, des investisseurs institutionnels français et européens. « Des assureurs, assureurs vie et instituts de prévoyance », précise Jérémy Estrader. « Des acteurs qui souhaitent acheter des actifs de très long terme, comme ces projets de logements qui pourront être financés jusqu’à 50 ans ».