Le Crédit Agricole Alpes Provence (CAAP) enregistre une hausse des épargnants qui s’explique, en partie, par la montée des taux d’intérêt des crédits immobiliers.

En 2023, le Crédit agricole Alpes Provence (CAAP) a collecté 25 290 millions d’euros de ses clients, soit une hausse de 3,1% par rapport à 2022. Cette augmentation s’explique par la baisse des crédits immobiliers, dont les taux d’intérêt sont remontés à 4%.

Ces taux dépendent de la Banque centrale européenne (BCE) qui les augmentent pour ralentir l’inflation. Et ils affectent la capacité d’emprunt des ménages et des entreprises, si bien que les crédits stagnent (+0,1%).

« C’est une erreur de limiter la crise du logement à la hausse des taux de l’immobilier », insiste cependant Franck Alexandre, le président du Crédit agricole Alpes Provence. Cette crise est beaucoup plus globale, selon lui, et est également due à la hausse des coûts des matériaux du BTP.

Si les emprunts stagnent, la banque capte néanmoins 19 049 millions d’euros de crédits des ménages et des entreprises. Le directeur général par intérim de la CAAP, Jérôme Lebon, note, optimiste, que « les entreprises, notamment les PME et les ETI, majoritaires sur le territoire, continuent à investir ».

Aide aux primo-accédants

Par ailleurs, le Crédit agricole régional enregistre des hausses au niveau de ses produits d’assurance concernant les biens (+2,5%) et les personnes (+3,5%).

Mais cela ne suffit pas pour remonter le bénéfice de l’entreprise. Le résultat net est en effet passé de 101,1 millions à 92,4 millions d’euros. Ce qui reste une somme conséquente, notamment utilisée pour investir dans la transition énergétique avec le projet Caapten.

La banque se met également au service de la jeunesse pour aider les primo-accédants à acheter un logement. « Nous doublons le prêt à taux zéro, jusqu’à 20 000 euros sans intérêt [Ndlr, jusqu’au 30 juin 2024] », souligne le directeur général par intérim.

Ce dernier sera remplacé en mars 2024 par le directeur du développement du LCL, Laurent Fromageau. Un poste qui attendait son remplaçant définitif après le départ de Serge Magdeleine, nommé directeur général du LCL France.

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