Le projet d’extension du tramway marseillais vers la Castellane et la Rouvière franchit un cap avec la désignation du groupement qui va piloter sa conception. Le lancement du chantier est prévu en 2026.
La Métropole Aix-Marseille-Provence a retenu les groupes d’ingénierie Systra et Ingérop et l’entreprise d’architecture paysagiste Stoa pour réaliser la seconde phase d’extension du tramway nord-sud dans la cité phocéenne.
Alors qu’un premier prolongement de la ligne T3 est en cours pour rejoindre Gèze (15e) au nord et la Gaye (9e) au sud en 2025, le tramway doit en effet poursuivre sa route, à l’horizon 2030, jusqu’à la cité de la Castellane et au pied de la résidence de la Rouvière, soit 8,6 kilomètres de tracé supplémentaires.
1,5 km au sud et 7,1 km au nord
Au sud, l’extension concernera 1,5 kilomètre, avec la création de trois nouvelles stations. Le tramway partira du futur terminus de la Gaye et empruntera le chemin de la Colline Saint-Joseph pour rejoindre la Rouvière, la plus grande copropriété d’Europe, et ses 8 000 habitants.
Mais c’est au nord que le prolongement de la phase 2 sera le plus conséquent. D’une longueur de 7,1 km, le tracé retenu reliera le nouveau terminus de Capitaine Gèze à la cité de la Castellane, offrant 11 nouvelles stations aux habitants des quartiers traversés.
Le tramway remontera la rue de Lyon, le boulevard de la Méditerranée puis le chemin de la Madrague-Ville en direction du lycée Saint-Exupéry. Il prendra ensuite le chemin du Ruisseau Mirabeau, le chemin du Littoral puis l’avenue André Roussin pour atteindre la Castellane.
La ligne sera connectée au futur pôle d’échanges multimodal de Saint-André, qui devrait comprendre une nouvelle halte ferroviaire TER, un parking-relais et plusieurs lignes de bus. Avec cette extension, la Métropole souhaite offrir « une liaison directe vers le centre-ville » à des « secteurs densément peuplés » et « amplifier une dynamique de renouvellement urbain pour plusieurs quartiers et friches industrielles en mutation ».
De nouvelles extensions vers Luminy et Saint-Antoine
Le coût global du projet s’élève à 345 millions d’euros et est financé grâce à la participation de l’Etat dans le cadre du plan Marseille en grand. Si les études du groupement retenu devraient durer environ 18 mois, la présidente de la Métropole, Martine Vassal, précise qu’à ce stade « le positionnement précis des arrêts pourra évoluer selon les attentes exprimées et les contraintes techniques ».
Le chantier devrait être engagé en fin d’année 2026 pour une mise en service en 2030. « De nouvelles concertations seront menées, au fur et à mesure de l’avancée de ce projet, en vue du prolongement du tramway de la Rouvière vers le campus universitaire de Luminy et de la Castellane au pôle d’échanges multimodal de Saint-Antoine », nous indique la Métropole.
En attendant la réalisation des phases 2 et 3, les travaux de la phase 1 suivent leur cours en direction de Gèze et de la Gaye. Elle permettra de gagner 6,2 kilomètres de tracé sur la ligne T3 à partir de 2025, 1,6 kilomètre vers le nord et 4,4 kilomètres vers le sud.