Les cofondateurs de Skincasts sont passés dans l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6, le 31 janvier. Marc Simoncini, Tony Parker et Anthony Bourbon ont investi 300 000 euros pour développer cette attelle prometteuse.
« Aujourd’hui en France, vous pouvez être immobilisés de trois semaines à trois mois avec un plâtre lourd, chaud, qui gratte… », expose le chirurgien orthopédiste Redha Belal devant les cinq investisseurs de l’émission Qui veut être mon associé ?, diffusé le 31 janvier sur M6. « Avec Skincasts, nous venons vous présenter le plâtre du futur », poursuit son associé, Alain Chaix.
Les deux arlésiens ont inventé les attelles « Skincasts » imprimées en 3D pour remplacer le plâtre, utilisé par les médecins depuis 200 ans. Ce bout de plastique est fabriqué à partir de maïs, ce qui le rend biodégradable, léger et confortable. « C’est aussi thermo modulable », ajoute Redha Belal. C’est à dire que les attelles, placées au four pendant une minute, deviennent molles pour s’adapter à la morphologie de chaque patient.
Cette innovation est ainsi agréée et remboursée par la Sécurité sociale. « Une première mondiale ! », lancent les entrepreneurs, sous les regards attentifs des investisseurs. Ils avaient déjà participé au CES de Las Vegas pour présenter leur produit aux Etats-Unis en janvier 2022.
Pourquoi lever des fonds ?
Les deux amis, Alain et Redha, sont venus chercher 150 000 euros contre 10% des parts de leur entreprise. Avec cet argent et un nouvel associé, le binôme entend développer son réseau pour mieux adresser les professionnels de santé. Puis, in fine, recruter leurs propres orthésistes, habilités à poser les attelles. Ils projettent, une fois le produit industrialisé, de « remplacer 40% des plâtres soit 400 000 attelles par an pour un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros ».
Pour l’heure, la société n’en est qu’au début de la commercialisation. Fin 2023, l’entreprise signe un chiffre d’affaires de 100 000 euros grâce à des partenariats avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nîmes et de Montpellier. Fin 2024, les cofondateurs espèrent atteindre 500 000 euros. « Nous voulons également ouvrir en Europe, aux USA, au Mexique, au Canada et au Japon », affirme Alain Chaix. À l’international, l’entrepreneur voit encore plus grand : 100 millions d’euros de recettes.
Un dilemme cornélien pour Skincasts
« C’est joli, c’est fashion, ça donne envie de se péter le bras », plaisante Marc Simoncini, le fondateur de Meetic et de la marque de vélos électriques Angell, une figure emblématique du programme télévisé. « Je pense vraiment que ça peut marcher », abonde le célèbre joueur de basket, Tony Parker, petit nouveau de l’émission.
Plus sérieuse, Kelly Massol, la fondatrice de la marque cosmétique Les secrets de Loly, trouve « l’idée brillante ». Sa proposition est rare dans cette émission puisqu’elle monte la valorisation de Skincasts à 2,5 millions d’euros, au lieu de 1,5 million, en suggérant d’investir 500 000 euros pour 20% du capital. « Vous rêvez trop petit », assure l’entrepreneuse, sous les yeux de Marc et Tony, stupéfaits.
Quant intervient Anthony Bourbon, le fondateur de Feed : « Bravo pour le pitch, c’est une évidence ». Avant de préciser qu’« il y a toujours une preuve de concept au niveau des ventes » car le projet est encore peu commercialisé. Il fait donc une offre commune avec Marc Simoncini et Tony Parker pour 300 000 euros, mais 30% des parts. Ce qui fait ainsi retomber la valorisation de l’entreprise à 1 million d’euros. « Je propose quand même », lâche Anthony Bourbon, réputé pour sa pugnacité.
Contrat signé avec trois investisseurs
Face à ce dilemme, les deux entrepreneurs ruminent : l’argent ou le réseau ? Après un long moment d’échanges, ils reviennent annoncer à Marc, Anthony et Tony qu’ils choisissent leur proposition : « On n’est pas venus que pour lever de l’argent », assurent les fondateurs de Skincasts.
Depuis la fin du tournage, les deux arlésiens se sont contractuellement associés aux trois investisseurs. Et ils ne perdent pas contact avec Kelly Massol pour autant : « C’est une femme géniale et très humaine », affirme Alain Chaix. Il veut maintenant passer à l’étape supérieure en se développant dans une ville « plus tournée vers le business ». « Pourquoi pas Marseille », songe-t-il.